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Fourrière municipale: des Jérômiens en ont ras le bol des remorqueuses

Par nathalie-deraspe

Le dépôt de la fourrière municipale de Saint-Jérôme situé sur la rue Laviolette, en plein quartier résidentiel, nuit sérieusement à la tranquillité d’esprit de ses résidents. Malgré une pétition et une série de plaintes à la police, le Garage GP continue d’y transporter des véhicules à toute heure du jour et de la nuit.

Aux yeux de son client, la Ville de Saint-Jérôme, le problème semblait réglé. Ce qui n’empêche pas l’adjoint exécutif au maire de considérer qu’il s’agit d’un dossier litigieux. Après avoir nié qu’une partie des véhicules destinés à l’entreposage était bel et bien dirigée vers ce garage, Jean-Pierre Labrie a laissé entendre que le propriétaire des lieux bénéficiait d’un droit acquis et que, par le fait même, ses installations étaient indélogeables. Cela dit, la Ville aurait tout de même fait des représentations auprès de Gilles Limoges afin qu’il transpose le maximum de ses activités de nuit à son autre site d’entreposage situé sur la rue Lamontagne, un endroit nettement plus propice à ce genre de commerce.
«Tout le monde se lance la balle, confie une résidente qui, comme la plupart de ses voisins, préfère garder l’anonymat de peur de représailles.

La ville nous dit de se plaindre à la police, la police nous répond: on ne peut pas empêcher quelqu’un de travailler. Pourtant, il y a des règlements pour le bruit. Comment se fait-il qu’on les applique pas?» Là-dessus, la position du ministère des Affaires municipales et des régions est claire: «On ne saurait invoquer des droits acquis en matière de nuisances. Un tel règlement reçoit une application immédiate sans compensation pour qui que ce soit.» Comme client important du Garage GP, se peut-il que la ville accepte de fermer les yeux et néglige ses propres règlements sur la question? (voir encadré)

Zone résidentielle

Avant d’opter pour le quartier Brière, plusieurs ont vérifié si leur maison se trouvait bel et bien en zone résidentielle. La Ville aurait même précisé que le Garage GP terminait ses activités à 17 h.

Opérant à titre de locataire depuis 1983, Gilles Limoges prétend n’avoir eu vent d’aucune plainte à son sujet concernant le bruit ou l’entreposage de véhicules sur la voie publique, non plus pour les émanations toxiques qui proviennent de son atelier de peinture. Le directeur de la police municipale de Saint-Jérôme, Pierre Bour­geois, le contredit net.
«Nous avons rencontré M. Limoges au printemps dernier pour lui demander de faire le moins de bruit possible. Son remorqueur de nuit laisser tourner son camion, il échappait les véhicules dans la rue, c’était l’enfer. À l’époque, on s’était entendu pour qu’il déménage ses activités. Il y a avait même des promesses sur la table.»
«La même année où je suis devenu propriétaire (2004), j’ai acheté un terrain dans le quartier résidentiel pour y transférer mes activités de remorquage, raconte Gilles Limoges. Deux ou trois semaines après que j’aie déposé des plans pour construire un garage, la ville m’a exproprié!

Depuis ce temps-là, le dossier est devant les avocats», se défend l’exploitant de la fourrière. Voilà un argument qui semble expliquer pourquoi la Ville hésite tant à faire appliquer son propre règlement.

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