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Gratitude d’automne

Par Josée Pilotte

Je dis souvent à la blague que je profite de mes courses matinales pour jogger mes péchés dans les rues familières de mon village. Je me permets cette évasion beau temps mauvais temps, le seul moment de ma journée où je m’autorise à rêvasser à ma vie.
Depuis quelque temps, mon parcours s’étend jusqu’au cimetière de Saint-Sauveur. Au rythme de mes pas, de mon souffle, comme un rituel sacré, je salue au passage ceux qui s’y reposent. La semaine dernière, j’ai même pensé m’arrêter et m’asseoir pour jaser un peu de mes réflexions qui, j’avoue, sont parfois d’une nullité à faire peur ou à mourir c’est selon… (je sais, elle était facile celle-là)!
Bref : tout ça pour dire que j’en règle des problèmes dans mes foulées matinales. Et je me trouve privilégiée de courir dans ce magnifique décor tout coloré et rougi par le soleil. Non, mais faut que je le dise : quelle extraordinaire température!
Parlant de beau décor, le week-end dernier, je me suis offert une petite tournée paroissiale, non pas aux pas de course, mais plutôt en marchant et en profitant du moment. D’abord à Val-David et son marché dont je suis une fan finie. Je pourrais passer ma journée dans un marché tant j’aime l’ambiance et les gens. J’ai le sentiment en parcourant les allées de participer à mon économie locale, ce qui j’avoue me donne bonne conscience.
Je suis tombée en amour avec un petit producteur de miel qui fait la récolte ici dans les bois de Piedmont et de Val-Morin. Avec tous les problèmes qu’on entend au sujet des abeilles, semble-t-il que les siennes vivent plutôt dans un environnement favorable à la production du miel, n’est-ce pas merveilleux?! Et que dire des cueilleurs de champignons et de leur récolte. Que du bonheur. Qui se résumerait comme ceci : filet d’huile d’olive, ail, pâte fraîche, persil. Un pur délice!
Prochain arrêt : Oktobierfest à Sainte-Adèle
Quelle bonne idée ils ont eue, les Adèlois, de mettre à contribution toute la communauté pour réaliser cette belle grande fête rassembleuse. Comme dans le temps, j’ai eu le sentiment que tout le monde s’était mis sur son 36 pour venir faire la fête au village.
Je ne sais pas pour vous, mais on dirait que nous avons de plus en plus besoin de ça, de cette authenticité, je veux dire. De rencontrer nos artisans, de découvrir nos restaurateurs et leurs spécialités. De mieux les connaître, de piquer une jasette avec eux afin de les apprécier et de les encourager davantage. Je dirais même que ce genre de fête est nécessaire puisque cela nous permet de mieux découvrir ce qui, bien souvent, se trouve dans notre cour arrière et qu’on ne voit pas ou qu’on ne voit plus.
En traversant le cimetière ce matin-là, je leur ai dit : l’automne est arrivé! Je le sais, car je l’ai rencontré en joggant ce matin les rues de mon village. Il est tout roux et tout lumineux en plus. Et vous savez quoi? Si on est chanceux peut-être qu’il sera aussi beau que l’été. C’est la grâce que je nous souhaite.

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