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Il est où le bonheur ?

Par Rédaction

La chronique à Mimi

par Mimi Legault
mimilego@cgocable.ca

 

Deux dames assises sur un banc jasent en face de notre belle église. L’une des deux ferme les yeux et demande : il est où le bonheur ? Son amie lui répond aussitôt : il est ici à Saint-Sauveur. En février dernier, le Journal de Montréal concluait que la ville du bonheur revenait à Varennes. Je veux bien comprendre leurs statistiques et leur logique, mais je trouve ce palmarès pour le moins bizarre. Parce que la raison et le cœur font chambre à part depuis belle lurette. Le bonheur ne se fabrique pas en série, il est artisanal. Si Douce Moitié me demande pourquoi je l’aime, je lui dis parce que. Et c‘est là une excellente raison. Lâchez-moi les stats et les mesures.

Je suis en amour avec les Laurentides depuis quelques décennies déjà. Ça date du temps où mon village se nommait Saint-Sauveur-des-Monts. Or, je viens de faire mes chèques pour les taxes au nom de Ville Saint-Sauveur. Un soir, à la messe de minuit, le curé Jean Adam avait dit en chaire que bien que nous étions 3 000 habitants, plus de 100 000 visiteurs venaient dans notre village. Et il avait ajouté : merci Mon Dieu, ils ne sont pas tous pratiquants!

Tout a changé

Vous êtes tenaces, vous ne lâchez pas : Mimi quand vas-tu te décider à parler de « l’aquarium », ajout au resto, que Hugues Néron se prépare à bâtir rue Principale ? Si ça se trouve, le nom va y rester, mais bon. Tant qu’à parler d’eau, je plonge. Comme disait un p’tit comique, je ne suis ni pour ni contre ce projet, bien au contraire…

J’y vais d’un exemple : l’une de mes proches parcourt la planète régulièrement. Lorsqu’elle a le goût de se reposer, elle se réfugie dans l’un des villages italiens ou français qu’aucun promoteur n’a encore violé. Du pittoresque, de l’authentique, du vrai. Suis-je trop nostalgique ? Ai-je des idées mille neuf cent tranquilles ? Suis-je contre le progrès ? Ce que je remarque, c’est qu’à chaque fois qu’un incendie éclate dans un commerce, on le remplace par un édifice énorme qui fait que l’immeuble d’à côté a l’air d’une virgule.

Les règles et les lois changent. Tout est légal selon les normes. L’un parle avec sa raison et l’autre part de la veine du cœur. Monsieur le maire connaît-il suffisamment ses ouailles ? En tout cas, il vous invite à ses déjeuners une fois par mois, allez le rencontrer. J’ai toujours cru au dialogue en tout. Il nous offre la chance de nous exprimer.

Mon village mes amours

J’aime Saint-Sauveur. Comme vous, comme moi, il a vieilli. Il a gardé dans ses replis ses montagnes, sa vallée, ses fêtes, ses parades, ses évènements dont nous sommes si fiers. Mais son cachet, l’a-t-on dénaturé ? Devrions-nous souffrir du syndrome de la soupe Campbell : faite à l’ancienne, mais servie à la moderne ? Chaque week-end, les skieurs ou visiteurs affluent et viennent garnir les coffres de nos commerçants. C’est pour ça que je demeure perplexe devant le tollé face aux changements. Le progrès, c’est toujours un pas de plus. Mais dans quelle direction ?

Attention, visons le bon messager qui n’est pas le promoteur, mais bien celui qui a le pouvoir de changer les choses et je parle du maire, des conseillers et de chaque résident.

Personnellement, j’oscille encore entre le bucolique les Pays-d’en-Haut et le très terre à terre Ville St-Sauveur. À nous de choisir.

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1 Comment

  1. Christine

    Merci d’écrire a chaque semaine, c’est un plaisir de te lire!
    Pour ma part je crois que malheureusement avec l’augmentation de la population planétaire….le mélange des  »races »des ethnies…. la mafioso qui gouverne a peu près tout…. tout se dilue et se transforme.
    Malgré la volonté de gens qui veulent garder intact des structures, je crois malheureusement que le nombre et l’inconscience de la masse qui ne voient pas tous ces changement, car ils sont trop  »occupé’, ‘je ne vois pas comment empêcher tout ces  »progrès ».
    J’en suis rendue a la conclusion de m’adapter a ce monde en perpétuel changement. Il reste mes souvenirs de ces temps d’enfance, d’adolescence et plus. Je suis heureuse d’avoir vécu dans le temps ou nous prenions le temps de vivre simplement et je reste fidèle a cette manière de vivre.
    Je crois qu’il me reste encore de bon moments a vivre dans les Laurentides, dans la nature, malgré tout ces changements.
    Nous entrons dans un monde avec l’intelligence artificielle qui transforme les structures.
    A suivre…:-)
    Christine 64 ans.

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