Le Maestro de Saint-Sauveur en amour AVEC LE PLAISIR DE BIEN MANGER
Par Dyane BouthilletteENTREVUE
Amoureux des plaisirs de la table, le chef cuisinier Sylvain Cormier a fondé le Maestro de Saint-Sauveur le 11 février 1991. Le succès de ce restaurant s’explique par la présence attentionnée de ce sympathique restaurateur. D’ailleurs, qui ne le connaît pas?
« Autrefois, j’étais chef cuisinier à l’Auberge Far Hills à Val-Morin et j’avais le goût de partir à mon compte. Donc, j’ai loué l’emplacement ici et c’est à ce moment qu’est né Le Maestro. Pourquoi avoir appelé mon restaurant Maestro? Parce que j’adore la musique », raconte Sylvain.
Fusionnant sa passion pour la cuisine à son amour pour la musique, il a ainsi créé un concept unique et original, proposant un look musical. Par exemple, la carte des vins avait l’apparence d’un disque. « Les menus étaient comme des feuilles de musique », mentionne le restaurateur. Et qui ne se souvient pas du fameux piano si souvent convoité par les groupes? « C’était un piano à queue que j’avais récupéré et que j’avais transformé en table. On pouvait y assoir jusqu’à 14 personnes », nous remémore Sylvain avec un sourire dans la voix.
Des artistes bien traités
Offrant des services de traiteur au studio d’enregistrement de Morin-Heights, Sylvain Cormier a déposé ses plats devant de nombreuses célébrités, notamment les membres des groupes rocks Barenaked Ladies et Rush.
Céline Dion, Shania Twain, Randy Bachman, Corey Hart et plusieurs autres vedettes ont franchi le seuil du restaurant Maestro. « C’était la place des gens du showbizness, souligne Sylvain. Plus récemment, en juin 2015, on a eu
la visite de Bono ».
Bonne fête en retard René!
Le souvenir de la première visite de Céline Dion en 1992 est resté gravé dans la mémoire de Sylvain Cormier. « Elle est venue deux fois. J’ai d’ailleurs une anecdote », se souvient-il.
La chanteuse étant dans la région pour quelques jours, soit le temps d’une session d’enregistrement au studio de Morin-Heights, s’est vu dans l’obligation de retarder l’anniversaire de son gérant René Angélil. « Le technicien du son m’avait appelé pour me dire que c’était la fête de René et que Céline aimerait faire un party », nous raconte Sylvain qui, en ce jour où le restaurant était fermé, avait accepté volontiers d’ouvrir spécialement pour l’occasion. Attendant 25 personnes en soirée, il est arrivé tôt pour faire la mise en place. Se rendant compte qu’il n’avait plus de gaz pour faire fonctionner la cuisine, il s’est précipité à l’extérieur pour voir ce qui n’allait pas. « Le fournisseur avait coupé le service parce que j’avais une facture en retard », relate-t-il. Téléphonant à la compagnie pour le rétablissement du service, il voit sa demande refusée. « J’ai quelque chose d’important ce soir », a-t-il insisté auprès de la personne au bout du fil. Comprenant qu’il devait attendre 24h après avoir acquitté sa facture, Sylvain n’avait d’autres choix que de patienter. « J’ai appelé le technicien du son et je lui ai dit qu’on avait un problème d’eau… que les tuyaux étaient gelés… et que le plombier travaillait à résoudre le problème. Je lui ai demandé de voir avec Céline si elle pouvait remettre la fête de René au lendemain. Il m’a rappelé pour me dire qu’il n’y avait pas de problème. Donc, finalement, on a reçu Céline Dion le lendemain, pour la fête de René ».
Épicurien un jour, épicurien toujours…
En 28 ans, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. « Si on recule dans les années 90, c’était le party partout dans les bars et restaurants de Saint-Sauveur », se souvient Sylvain Cormier. Si le temps et les habitudes de vie ont changé, l’âme et la philosophie du Maestro demeurent solidement ancrées dans ses valeurs épicuriennes. On y retrouve encore l’ambiance joyeuse, l’accueil chaleureux, de la bonne nourriture et du bon vin.
Ne pouvant se priver de mettre la main à la pâte, Sylvain Cormier travaille souvent à la préparation des viandes, dans la cuisine de production située au sous-sol de son restaurant. « Il m’arrive aussi parfois de cuisiner en haut quand il manque de personnel. Donc, je remets mes patins et je patine avec les autres. Il faut que je fasse de la cuisine. J’en fais ici et, quand je suis en congé, j’en fais à la maison. »
La musique coulant toujours dans les veines du Maestro, des duos de musiciens viennent jouer tous les jeudis.
339 rue Principale, Saint-Sauveur
450 227-2999 | info@restaurantmaestro.com
Bravo Sylvain.
Bravo Sylvain je me souviens très bien des débuts.
Wow belle réussite et en 18 ans de frequantation. je n’ai jamais été déçu et je me rappelle très bien du piano.
Felicitation.