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Mario Jean : le talent de durer

Par Martine Laval

Mario Jean fait partie des humoristes qui ont éveillé les Québécois à leur besoin de rire et qui a su durer grâce à un humour intelligent à travers lequel son public se reconnaît.

Celui qui vient de faire un soir au Patriote de Sainte-Agathe avec son spectacle « Aller de l’avant » se confie sur sa passion, sa vie, son avenir…

Vous avez 54 ans. Est-ce que ce passage de la vie vous a influencé ou marqué ?

C’est sûr! C’est bien évident, d’où le titre de mon spectacle « Aller de l’avant ». C’est la résultante d’une réflexion qui s’est imposée au tournant de la cinquantaine à me demander ce que je fais, si j’ai encore ma place professionnellement.

Ma réflexion n’a toutefois pas été très longue puisque mon bonheur réside bel et bien dans le métier que j’exerce à être sur scène, à conter mes histoires et dans le fait d’entendre rire le monde. Aller de l’avant s’est imposé malgré la retraite qui s’en vient, malgré les enfants qui vieillissent, malgré le couple.

On avance un pas à la fois et on continue. Cette réflexion qui nous frappe de plein fouet, je ne connais personne qui ne l’ait pas eu à un moment donné dans sa vie.

Et tout a bien résisté! La carrière, le couple, les enfants. Quel est le secret de votre équilibre ?

Faire ce que j’aime est essentiel à mes yeux. Professionnellement, je fais plein de choses : je joue dans des séries télé, au théâtre, je fais du cinéma, j’anime. Je n’ai ni but précis ni objectif, car je ne vois plus mes emplois comme des opportunités de carrière qui me font avancer ou m’ouvrent des portes. Je me demande plutôt si je vais avoir du fun à réaliser le projet qu’on me propose.

Dans votre spectacle, vous abordez le sujet de la bêtise humaine…

J’ai un numéro sur l’intelligence. Mon fantasme étant d’être très intelligent, je me demande parfois si c’est nécessaire quand je regarde des émissions de télévision où on glorifie l’imbécilité des gens. C’est ça pour moi la bêtise humaine : la tendance à se rabaisser plutôt que de s’élever.

Et l’intelligence, qu’est-ce que c’est pour vous ?

C’est d’aller de l’avant, de s’améliorer, de se cultiver de plus en plus, d’apprendre. J’adore le titre d’une émission que j’ai animée : « On va se coucher moins niaiseux ». Chaque jour, s’améliorer intellectuellement et physiquement et se coucher le soir en se disant qu’on a appris quelque chose de plus, qu’on est plus intelligent qu’hier.

 

Son lien avec les Laurentides

C’est d’abord la rencontre avec son public. Sans résidence ni chalet dans le Nord, il vient y présenter ses spectacles depuis ses débuts. Il a d’ailleurs inauguré le Chapiteau à Saint-Sauveur et s’y est produit plusieurs fois depuis

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