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Micheline Richer se donne cœur et âme dans le bénévolat

Par Dyane Bouthillette

Pour Micheline Richer, le bénévolat fait partie de l’histoire de sa vie. « On a la fibre très jeune. Ensuite, ça se développe en fonction du temps que l’on a et où la vie nous mène », affirme Mme Richer.

 

Présidente de la Société d’Horticulture et d’Écologie Tournenvert depuis plus de 20 ans, elle s’implique dans l’organisme environ 40 heures par semaine. « Moi, le mot retraite, je ne connais pas ça », déclare-t-elle. Malgré ses 82 ans, elle se donne cœur et âme en toute humilité et bienveillance. Et nous pouvons le voir dans ses yeux, nous pouvons l’entendre dans sa voix, nous pouvons le sentir dans son énergie. Il n’est donc pas surprenant qu’elle ait reçu le prix Hommage bénévolat-Québec, en 2018.

Son amour de la nature additionné à son sens de l’altruisme crée une chimie à l’intérieur d’elle-même. Ainsi, elle sème des bouquets de bonheur partout où elle passe. Accompagnée de ses bénévoles, elle veille à l’entretien des jardins au CHSLD de Sainte-Adèle, l’arboretum du parc linéaire de Sainte-Adèle, des jardins animés pour les tout-petits, etc.

« Je suis une rassembleuse. J’ai 45 personnes qui viennent de partout pour jardiner. Ça peut être un agronome, une avocate ou un médecin à la retraite. On fait venir des jeunes de A.N Morin. On a des gens en santé mentale. On intègre aussi des personnes qui sont en réinsertion sociale, qui ont eu des malchances dans la vie. Ils sont contents et nous sommes contents de leur faire du bien. On fait de la beauté et on amène des gens à participer, ce qui leur donne une énergie et une fierté nouvelle. C’est pour tout le monde. Il n’y a pas de distinction », explique Mme Richer.

Mme Richer, d’où vient votre passion pour le bénévolat ?

Tu ne deviens pas bénévole du jour au lendemain. C’est quelque chose que tu as en toi. Tu commences petit à petit et tu vois que cela te donne de l’énergie, la satisfaction d’aider l’autre, du plaisir. Donc, très jeune j’avais déjà des dispositions naturelles. J’ai été élevé par ma grand-mère qui m’a pris sous son aile lorsque j’avais 6 ans. Je l’adorais ma grand-mère. Elle me transmettait des valeurs. Je me souviens qu’elle aidait ses voisins et aussi une vieille dame. Et puis moi je lui donnais un coup de main avec son jardin.

Quand et comment avez-vous commencé à faire du bénévolat ?

J’avais entre 12 et 14 ans. Sur la rue où j’habitais, à Québec, il y avait 2 dames handicapées. L’une d’elles était en fauteuil roulant. Je m’occupais d’elle, je l’amusais, je l’amenais au cinéma. Elle avait une joie incroyable et moi j’aimais beaucoup l’aider et lui faire plaisir. Et sa sœur, qui avait eu la polio, était très talentueuse et très intelligente. Elle lisait dans les feuilles de thé. Chaque fois que je trouvais des articles d’interprétation de feuilles de thé, je lui donnais et elle faisait sa science. Donc cela a été un peu comme le début de mon bénévolat.

Comment a débuté votre bénévolat dans Tournenvert?

J’avais une maison dans les Laurentides et j’ai commencé à faire de beaux jardins. Un jour, vers les années 96, j’ai fait appel à la Société d’Horticulture. L’organisme cherchait une présidente, alors je suis devenue présidente. Cela fait environ 22 ans.

Qu’est-ce qui vous motive à faire du bénévolat encore aujourd’hui?

C’est de faire quelque chose de beau pour les autres, faire des jardins pour embellir leurs vies. Je veux que ce soit joyeux et beau.

 

Coups de cœur de Micheline Richer

Mon mari et moi aimons beaucoup l’eau. On s’évade près des lacs. J’aime quand je suis en haut d’une montagne et que je peux voir au loin. Ça fait du bien.
Et nous aimons aller au Théâtre Gilles Vigneault.
Le cinéma Pine est aussi un de mes coups de cœur parce que je suis une cinéphile. J’y vais chaque semaine.

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