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On naturalise: la guerre aux algues bleues!

Par Éric-Olivier Dallard

Maintenant ça y est, je crois qu’on est tous décidés! Avec la liste de lacs qui s’allonge, et la mention de lacs très près de chez nous, plus de doute, il faut agir.

Quoi planter maintenant. En naturalisation comme en plate-bande, ce qu’il y a de plus important est de déterminer d’abord les conditions de plantation et d’ensoleillement de l’endroit à naturaliser pour pouvoir choisir la bonne plante. Donc, au départ pour ce qui est du soleil, trois situations sont possible: soleil (six hres de soleil par jour), mi-ombre (de quatre à six hres de soleil par jour), ou ombre totale (moins de quatre hres de soleil par jour). Évaluez bien votre endroit pour maximiser vos chances de succès.

Ensuite, on doit regarder le type de sol. Regarder d’abord l’environnement, les arbres, la végétation existante et essayer de déterminer si vous avez affaire à un sol riche ou pauvre, et s’il risque d’être acide, sous des grands pins par exemple. Aussi le taux d’humidité est extrêmement important dans le choix des végétaux. Si le sol est sablonneux et se draine bien, ce sera une situation complètement différente d’un endroit qui est inondé par moment ou qui reste humide constamment. Et enfin, un autre facteur important est celui de la pente du terrain. Dans un talus on choisira des plantes dont le système racinaire aidera à retenir le sol. On ne veut surtout pas que de la terre déboule dans le lac…

Comment planter maintenant. En naturalisation, on excave simplement le trou de la plante, à peine plus grand, on y a joute un minimum de bonne terre si besoin est, et on plante. Vous comprendrez que si vous avez un talus à naturaliser ou encore que votre gazon se rend jusqu’au lac ou presque, vous ne pouvez pas enlever le gazon à la grandeur de l’endroit à naturaliser et ensuite planter, puisqu’il y aurait de trop grands risques d’écoulement de terre dans le lac. Si votre terrain est plat et bordé d’un muret, vous pourriez le faire en autant que vous preniez vraiment toutes les précautions nécessaires. Par contre il ne faut pas oublier que c’est de la naturalisation et non une plate-bande manicurée!!! Donc on se doit de choisir des plantes de naturalisation!

Qu’en est-il de l’engrais enracineur? NON évidemment, pas d’engrais ni avant , ni pendant, ni après la plantation… par contre, je vous ai parlé à maintes reprises des champignons magiques, ou plutôt de la michoryze! Alors là OUI. La michoryze est un petit organisme vivant qui va se coloniser aux racines de la plante et l’aider à développer son système racinaire, pour une plante plus robuste. Par contre, jusqu’à preuve du contraire, ce serait inefficace dans un milieu constamment humide… les champignons meurent semble-t-il. Mais ailleurs, les preuves sont faites et je vous le suggère fortement.

Quelles plantes utiliser maintenant. Regrou­pons-les compte tenu des conditions d’humidité de sol, puisqu’il s’agit de rives…
(voir tableau)

Voilà donc les plantes les plus utilisées. Ce sont des plantes vigoureuses, bien adaptées à nos conditions climatiques. Il y en a d’autres bien entendu, mais c’est là un bon départ. Ça vous permettra de naturaliser selon vos besoins et aussi avec un certain charme. Naturaliser ça ne veut pas nécessairement dire qu’on ne peut pas planifier. Je suis bien consciente que pour certain ce sera un gros changement d’avoir un bord de lac naturalisé, mais il y a moyen de le faire en fonction de la hauteur des plantes pour ne pas perdre toute votre vue par exemple, de la couleur du feuillage ou des fleurs, des fruits, d’avoir une floraison un peu étalée sur toute la saison. Mais d’abord et avant tout, naturaliser c’est un grand geste pour l’environnement.

Pensons à nos enfants, pensons à notre planète…

Chantal Rochette _Au Coin du jardin

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