Camping
Par daniel-calve
Camper ne revient pas cher et n’exige pas de longs préparatifs. Rien de plus simple que de dérouler une tente, d’en fixer les quatre coins et de la monter sur ses mâts. Une demi-heure de travail, quelques mètres de toile et de corde et vous voilà sous un toit confortable à l’abri de la pluie. – Texte paru dans un Reader’s Digest en 1972.
Il faudrait en fumer du bon aujourd’hui pour écrire un texte semblable. Remarquez que je suis la chose de loin parce que je ne pratique pas ce loisir. Ça ne m’empêche pas d’aller visiter des amis qui raffolent de ce genre de vacances. Disons qu’on est loin du camping sauvage, c’est le moins que l’on puisse dire. Là où je suis allée corroborait mon fait. De la belle p’tite garnotte blanche bien tassée autour de la fifth wheel, le Bell ExpressVu pour ne rien rater à la télé, des décorations Dollarama mart en plastique qui kitkling kitklang à la moindre petite risée. Le festival du kitch.
Une maison
Roger et Joce (noms fictifs) ont acheté une fifth wheel dont le coût dépasse les 50 000$. The Roulotte… Cherchez ce qui manque à leur confort, je vous défie de le faire. Il n’y a absolument aucun mal à acheter cette bébelle-là qui adoucit leur vie de retraités six mois par année dans le sud du pays de l’oncle Sam. Sauf qu’on ne parle plus de camping. On tire une maison derrière un Ram qui lui aussi a coûté la peau des fesses.
Ce que je ne comprends pas, c’est lorsque j’ai entendu un jour, un fan de ce sport dire que ça faisait du bien d’échapper à la promiscuité vécue en ville. De quoi tu parles mon oncle ? Les terrains ressemblent en grandeur à un mouchoir de poche. Si près que l’on entend parfois le voisin changer d’idée. Je sais, j’exagère. On m’a déjà dit un million de fois de cesser d’exagérer.
Dans tout, il y a l’exception à la règle. Comme ce monsieur qui écrivait sur le web avoir été scandalisé d’avoir à payer cinq dollars par jour pour avoir le droit d’amener son chien. Euh, c’est parce que vous mon vieux, roulez 25 litres (environ) aux cent kilomètres à 1,30$ le litre. Je vous en prie, faites le calcul.
Anecdote
Ce fait m’en rappelle un autre dans le même genre mais qui touche l’écologie et la bêtise humaine. Une dame au supermarché à la caisse rapide réalise qu’elle a oublié son sac pour y mettre ses quinze (et même davantage) items. La caissière lui fait gentiment remarquer qu’elle peut, moyennant la somme de 25 cents, régler son problème, le sac respecte l’environnement, bien sûr. Elle s’écrie : 25 cents ? Pas question, s’étrangle-t-elle. Allez me chercher une grosse boîte.
Cinq minutes plus tard, la file d’attente s’allonge derrière elle. C’est clair qu’elle s’en contrefout. Satisfaite, juste avant de partir, elle demande : ah oui, je vais prendre trois 6/49 avec extra… L’Homme moyen a 30 kilos de muscles et pas tout-à-fait deux kilos de cerveau. Voilà qui explique bien des choses.
Malgré tout pour revenir à nos moutons, j’éprouve du respect pour les gens qui font du camping. Ça demande une énergie, une tolérance et une patience qui ne forment pas vraiment ma personnalité. Mais juste pour vous, j’ai trouvé quelques trucs pour rendre votre loisir plus agréable. Posez une trompette sur votre table de pique-nique, vous serez sûr de ne pas avoir de voisins immédiats. Pour retrouver la chaleur de votre couette, glissez-vous dans un sac à ordures avec quelques oies. Très campagnard… Une pomme de terre cuite pendant une heure sous la cendre constitue un excellent légume d’accompagnement. Si vous l’oubliez pendant quelques heures, elle fera une excellente rondelle de hockey.
Bon camping!