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L’écologie tout court

Par Rédaction

La chronique à Mimi par Mimi legault

mimilego@cgocable.ca

 

 

Il m’arrive de chercher longtemps un titre pour attirer votre attention. J’avais pensé Le pacte, ce fameux document qu’ont signé quelques centaines de personnages connus pour encourager les gens à réduire leur empreinte environnementale et à faire pression sur nos dirigeants. Mais au lieu d’applaudir cette belle initiative, plusieurs critiques ont tiré sur le messager au lieu de réfléchir sur le contenu de sa missive. Maudit qu’on est compliqué! Pourtant, le principe est louable et il y a urgence d’agir. Mais là n’est pas mon propos ultime, d’où la simplicité du titre de ma chronique.

Je vous raconte une histoire. Marie, l’une de mes compagnes de travail beaucoup plus âgée que moi, est issue d’un milieu rural et d’une famille de seize enfants (peut-être un ou deux de plus, rendu là…) qui vivaient sur une terre. Mettons que ça faisait du « monde à table ».

Sa mère, me racontait-elle, les comptait à chaque repas et lorsqu’il en manquait un, elle se demandait lequel c’était. Lorsque les gens ont commencé à parler d’écologie, Marie m’affirma que sa famille avait toujours pratiqué cet art sans le savoir. Je l’ai mise au défi. C’est certain qu’ils mangeaient de la viande mais l’animal était abattu sur place. Pas de contenants d’œufs, des poules que l’on prénommait la Grise, Cocotte et Froufrou faisaient bien leur travail. Des papiers-mouchoirs ? Des serviettes sanitaires ? On ne connaissait pas ça et pour la réponse, je vous laisse deviner … Des boîtes de conserves ?

Chaque habitant du village cultivait avec fierté son jardin qui régurgitait bon nombre de fruits et de légumes. Du poisson ? On allait le pêcher. Les couches des bébés étaient lavées quotidiennement. Des autos ? On marchait des milles pour aller chez le marchand général ou on attelait Gros-Trot. Le conditionnement physique ? On ignorait même le mot, mais on travaillait fort dès la lueur du jour. On tombait de fatigue tôt, le soir arrivé. Bref, la seule pollution se résumait à secouer les tapis par la fenêtre.

Alors dites-moi comment l’Humain a-t-il pu en si peu de temps en arriver là?

C’est des années plus tard qu’ils ont vu le non-sens, dans la panique ont déclaré l’état d’urgence, quand tous les océans ont englouti les îles et que les inondations ont frappé les grandes villes.

On est rendu là. Même plus minuit moins cinq. Avez-vous remarqué à quel point tout devient intelligent (téléphones, voitures, robots) alors que le cerveau se pollue lui-même ? Je vous entends déjà dans vos chaumières : et toi Mimi, que fais-tu pour sauver la planète ? Devrais-je, comme on le propose, manger un castor pour sauver un arbre ? Faire bouillir l’air que je respire avant de l’inspirer ? Adopter un ours polaire avant qu’il ne soit exterminé ? Pourquoi pas ? Viens mon beau nounours, viens manger l’Humain. Il est gros et ne court pas vite. Ceux qui déboisent d’immenses forêts en Amazonie ont accepté de faire un geste pour l’environnement, ils mettent de l’essence sans plomb dans leurs tronçonneuses…

Ce qui me chavire le plus, c’est de réaliser que la planète prend l’eau, qu’elle est trouée de vices cachés et que les scientifiques bâtissent des engins pour aller vivre sur Mars. Une fois rendu, que pensez-vous que le nouveau martien fera ? Il se reproduira, chacun aura son rôle, d’autres atterriront. Alors là, mes amis, la chicane va « pogner » à savoir qui est son dieu, qui est le plus fort, à qui on va octroyer le premier contrat d’asphalte. Mon cri du cœur demeure bien faible devant autant de déchets et de pollution. Je n’ai pas de boule de cristal mais je nous prévois une bien triste fin.
Et par la suite pendant toute une décennie, ce fut les ouragans et puis les incendies, les tremblements de terre et la grande sécheresse, partout sur les visages on lisait la détresse.

La nature aura toujours le dernier mot. Ça ne sert à rien d’être fort comme un chêne si on est con comme un gland.
Pensée anonyme : si tous ceux qui se prennent pour des lumières les mettaient en veilleuse, ce serait déjà une belle contribution écologique. D’ici là…

N. B. Les paroles en italique proviennent de la chanson « Dernier humain de la terre » des Cowboys Fringants.

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