Thalia Bastien
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L’environnement : une pandémie ignorée

Par daniel-calve

On minimalise et ignore la plus grande menace auquel la race humaine a fait face comme si on pouvait la mettre sur pause chaque fois qu’une nouvelle crise, mouvement ou sujet surface et domine l’attention. Comme si reporter à demain les solutions reporterait aussi ce problème qui menace la pertinence que toutes autres politiques pourraient avoir.

 

Les gouvernements craignent les réper-cussions économiques que de nouvelles politiques environnementales engendreraient. Réalisent-ils que nous avons déjà des pertes de plus de 700 milliards de dollars en dommages climatiques ? Qu’on prévoit des centaines de millions de réfugiés climatiques qui devront être accueillis ici, dans les pays développés ? Avec la pandémie, on a tous réalisé l’interdépendance du monde. Qu’arrivera-t-il lorsque les terres agricoles déjà affectées ne produiront plus assez pour tous ? Ou lorsque les espèces déjà en déclin atteindront un point où le déséquilibre de nos écosystèmes va créer une hausse des maladies infectieuses, va menacer notre approvisionnement en médicaments, en eau potable, en air saine? Mets-en que notre économie va souffrir!

De plus en plus, les entreprises adoptent des pratiques consciencieuses de l’environne-ment, les maisons compostent et on bannit les sacs de plastiques. C’est super, mais ne nous mentons pas : Ce ne sera jamais assez. Pour avoir des effets significatifs, ce sont nos gouvernements qui devront avoir le courage de prendre de grandes mesures audacieuses qui seront régies clairement dans la loi pour assurer l’adhérence de tous. Le problème auquel nous faisons face ne demande rien de moins. Plus important encore, nous devons aller à la source du problème, c’est-à-dire arrêter de brûler pour carburer. En investissant dans l’utilisation de sources d’énergie verte, nous aurons attaqué une grosse partie du problème. Si dès maintenant on agit sans compromis, on évite d’atteindre le point où nous devrons lancer des mesures d’urgence comme celles de la pandémie et gérer dans le chaos la misère qui sera vécue à travers le monde. Considérant la lenteur pathétique du processus bureaucratique, j’espère que nos politiciens vont arrêter de se mentir à eux-mêmes en se convainquant qu’une fois encore, ça peut attendre.

Il serait peut-être temps que les gouver-nements confrontent une fois pour tout l’industrie pétrolière et la guerre qu’elle mène contre les avancées technologiques qui menacent sa survie. Son pouvoir, sa richesse et son influence lui permettent de continuer de détenir notre chance d’évoluer vers un futur qui ne dépend pas des pratiques archaï-ques, polluantes et extrêmement nocives datant de la première révolution industrielle. Juste au Canada, on l’a démontré par l’achat puis l’abolition complète du projet moteur-roue d’Hydro-Québec ainsi que de l’avion Avro Arrow, des inventions hautement innovatrices, ambitieuses et malheureu-sement disparues à ce jour. C’est triste de réaliser l’étendu du pouvoir des méga industries qui semblent dominer celui des gouvernements depuis trop longtemps. C’est une honte à la race humaine que le charbon et le pétrole fassent encore partie de notre vie au 21e siècle considérant tous les cerveaux qui existent sur cette planète et notre conscience, depuis des décennies, de l’impact des gaz à effet de serre sur notre santé

À tous les adultes, ne soyez pas si vite à vous enlever de l’équation. Vous pensez supporter le mouvement climatique pour le bien-être de vos enfants et vos petits-enfants? Les changements climatiques sont déjà ressentis, vécus et ne vont que s’empirer avec les années. J’aimerais vous rappeler que les jeunes d’aujourd’hui seront des adultes en santé dans quelques décennies. Ce sont vous, les adultes, qui serez des personnes âgées à la santé fragile et qui dépendrez des services offerts par notre gouvernement qui, espérons pour vous, sera stable et aura réglé son problème de CHSLD. Vous aimez penser que vous être encore jeunes? Et bien laissez-moi vous le dire à mon tour. Vous avez encore bien le temps de vivre et mourir pour faire partie des statistiques tragiques des changements climatiques. Alors joigniez-vous au combat et votez en conséquent puisque votre futur en dépend, tout comme le nôtre.

Thalia Bastien
redaction@journalacces.ca

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