Une année passe… Passages…

Par Éric-Olivier Dallard

Bonne nouvelle année, chères lectrices, chers lecteurs.

Vos réactions à notre publication me prouvent, semaine après semaine, que vous êtes de ces gens de qualité pour lesquels nous cherchons à produire, semaine après semaine, une information de qualité.

En ce qui concerne la chronique Altitude, merci de m’avoir suivi dans mes délires. Merci d’avoir lu.

Passages…

Février, sur l’histoire des caricatures de Mahomet (Le journalisme est un humanisme)

Il ne faudrait pas alors oublier que dans le mot «terreur», se terre «erreur». La liberté d’expression n’a pas de prix, elle fonde nos États de droit, nos démocraties. Ce qui ne veut pas dire qu’elle doive servir à asservir.

Mars, sur la visite de Brigitte Bradot au Canada (La chasse aux fuck)

Je le répète: je la trouve courageuse, Brigitte Bardot. Elle s’attaque à l’un des plus puissant lobby de l’Occident, celui des chasseurs. Et à tant de préjugés… Des préjugés sur les femmes aux idées fortes, les personnes plus âgées, la dictature de l’apparence.

L’on s’en reparlera dans15 ans. Elle aura eu raison, et envers tous ses détracteurs, cette visionnaire, «la vieille folle».

Avril, sur le culte de la jeunesse (La chasse aux vieux)

Jeunesse est synonyme de nouveauté, nouveauté est synonyme de créativité et créativité est synonyme de génie. Il n’y a donc que des génies jeunes? Traquez le génie, cherchez la jeunesse? Dire qu’il y a quelques décennies, c’était la jeunesse qui était une tare. Tout cela participe bien du besoin pathologique que nous avons de cataloguer, classer, étiqueter; d’établir des liens entre des éléments qui n’en ont pas naturellement entre eux. De redéfinir le travail de quelqu’un à partir d’éléments qui sont étrangers à ce travail. La sacro-sainte rentabilité écopera un jour.

Mai, sur la sexualisation des enfants (J’ai peur de Britney Spears)

Les enfants désirent le sable, la boue, la terre, les Dinky Toys, Toys’R Us, le catalogue de Noël de Sears, les jeux imaginaires, les cours de récré… La dernière chose qui devrait les préoccuper est bien l’habillement!

Il n’y a pas que le viol qui vole les enfance. Les proxénètes sont dans les tours de verre des centres-ville. Ils font des plans d’affaires.

Mai, sur la trahison des promesses électorales municipales dans les Laurentides (’J’accuse)

Quand des citoyens doivent se regrouper, alerter les médias et le monde, retourner leur petite planète afin d’en sauver ce qu’ils en aiment; quand ils doivent faire tout cela, en plus de leurs occupations quotidiennes, familiales, professionnelles, seulement pour vous rappeler quelques mots, glissés dans un programme électoral (…), des mots simples comme «transparence» ou «environnement», croyez-moi, c’est leur fierté que vous bafouez.

Juin, sur l’adoption de la politique culturelle par la MRC des Pays-d’en-Haut (Culture et politique: l’impossible mariage? (Entre burlesque et sublime)

N’est-ce pas une façon facile, pour les municipalités, d’évacuer le sujet de la culture en se donnant bonne conscience? (…) Qui veillera à ce qu’une telle politique ne demeure pas lettre morte, tout juste bonne à classer dans la rubrique «bonnes intentions»?

Juin, sur les fins de deux événements culturels des Laurentides (La culture? L’a-culture)

Le problème, et c’est toujours le même, et il n’est jamais décrié parce que les bases de l’équation ne sont jamais remises en question: chaque fois que l’on doit parler de la culture et de son financement, les balises, les barêmes, les grilles appliquées par les petits gestionnaires restent toujours les mêmes; et surtout les mêmes que celles appliquées au commerce en général: que rapporte concrètement (lire «en terme de retombées prévisibles, chiffrables, quantifiables») «le produit» en regard de ce qu’il «coûte»? C’est insupportable de mépris et de condescendance. Et ce n’est pas même intentionnel! En matière de culture, l’équation doit être posée différemment.

Juin, sur les taxes sur les cigarettes que récupèreront binetôt les municipalités (All U can eat)

Municipalités des Laurentides, à vos stylos! Les infrastructures municipales d’aujourd’hui soutiendront les projets de demain.

Juillet, sur la situation des sans-abri (Job d’été)

Tu veux dire les marques si particulières laissées sur les visages de la rue par le burin du temps et du froid des nuits. Tu veux dire les yeux aux semblables regards, à tel point qu’il ne te fut pas rare de croire reconnaître les mêmes miséreux d’une ville à l’autre.

Tu veux dire l’odeur de la rue, indescriptible, mais qui colle à la peau de tous ceux qui l’habitent (qu’elle habite) depuis trop longtemps, cette même odeur, quelle que soit la ville qui les habille.

Et la peur à laquelle on s’habitue. Et les yeux fuyants. Et les tremblements des mains et la voix qui s’éraille. Et la raison qui s’égare, comme un réflexe, comme un sursaut. Comme de la légitime défense.
(…)

Merci d’avoir lu pour rien. Vous allez refermer ce journal bientôt. Le vrai spectacle va commencer.

Août, sur l’obsession des médias pour le sexe (Britney, l’été)

Le problème vient du rôle de l’image et de la façon dont elle est abordée et relayée par les médias: l’image influence plus que tout les imaginaires collectif et individuel, à la fois influence le conscient et marque l’inconscient. De cela naît une responsabilité sans nom de ceux qui la manipulent et la diffusent.
(…)

L’information doit fonder un pouvoir, un sentiment de liberté chez celui qui la consomme. Si l’on recherche autre chose, on loue des films érotiques ou bien l’on va au cirque.

Et les journalistes ne sont ni des pornographes, ni des clowns.

Septembre, sur les événements du collège Dawson (Soudain l’automne dernier)

Ce qu’il advient de La Rolland, le bilan de l’Opération CISAILLE dans les Laurentides, la place de l’art contemporain en région… Soudain, tout cela peut apparaître, l’espace d’une édition, bien vain. Face au silence assourdissant qui suit le silence des balles.

Face à ce silence qui suit, parfois le silence est, au départ, préférable… Que dire?

Plus tard, les mots. Plus tard l’américanisation de la sécurité dans les établissements scolaires. Plus tard Littleton, Polytechnique, Concordia, Natural Born Killers, le contrôle des armes à feu et les constats d’impuissance de la psychanalyse. Plus tard la recherche de la fêlure. Plus tard, le multiculturalisme du collège Dawson. Plus tard, même, Virginie Larivière.
(…)

Oui, parfois, le silence.

Il sera bien temps, plus tard, de relire Salinger.

Novembre, sur la situation laurentienne en général, suite au sondage de la Chambre de commerce de la Vallée de Saint-Sauveur (Souriez, vous êtes au bon endroit!)

Pierre Urquhart, de la Chambre de commerce de la Vallée de Saint-Sauveur, Michel Lagacé, maire de Saint-Sauveur, et Clément Cardin, maire de Piedmont: ces hommes-là, je vous le dis, s’ils continuent en ce sens et s’ils le veulent toujours bien, ils sont capables de mener la Vallée de Saint-Sauveur et ses environs à bon port, au milieu de la tourmente du développement de cette région qui est, en fait, beaucoup plus que le «terrain de jeu de Montréal».

Décembre, sur la transparence des administrations municipales laurentiennes (En attendant de prendre un café avec Clément Cardin)

Pourquoi des élus comme M. Cardin vont-ils au-devant des médias, même (ou surtout?) sur des sujets avec lesquels ils ont toutes les raisons du monde d’être inconfortables? Et je ne parle pas de pousser les hauts cris, de déchirer sa chemise sur la place publique, ou d’expédier à tous vents des mises en demeure! Non!, je parle de simplement, avec politesse, requérir un entretien avec un journaliste ou un chroniqueursaux propos jugés inappropriés. Question de mettre les choses au clair. Parce qu’ils ont compris que les médias restent le premier lien avec leurs citoyens.

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