|

LES CHAISES DE PATIOS EN NYLON DE LA 242

Par Journal Accès

Sous la patte d’Omalley par Christian Genest

Pat a donné rendez-vous à un mec local à la Big Jay Tavern, où on a parké la bagnole. Les quatre dans l’autre carrosse, on a roulé jusqu’à la pancarte Stateside, sens unique… pas dans l’bon sens, et puis on s’est garé parmi une horde de «Yo» qui avaient l’air affublés pour un show rock, mais à huit heures du mat. À gauche, d’autres se crinquaient au Redbull.

La jet chair nous a propulsé jusqu’au sommet de l’Ouest où on s’est dirigés au pas de ski de fond à travers les arbres vers une «secret trail» débroussaillée par deux bûcherons de la place: la Corona ride. Mille arbres abattus sur 3000 pieds: l’antithèse totale du ski hors piste… une tuerie. Trente six mois de sentence et 60 jours de travaux communautaires, qu’ils se sont pris pour leur charcuterie en bottes rossignol – malgré tout peu cher payé pour l’érection procurée, je vous jure – mais ne le dites pas à personne!

«Pick a line», j’ai entendu alors que j’en étais probablement à mon 8e virage, tel un puceau au bordel! J’avais facilement anticipé son plan d’atterrissage subtil derrière le chic bar de la place.

«There’s no friend on a Powder Day», qu’on dit hein?

Bin voilà! Dans les dents!

Un paysage d’Héliski, de la neige pour de vrai et pis … 5 degrés ! J’avais presque oublié comment c’était agréable de skier à une température si douce.

9h15… un peu tôt pour le premier Gin

Tonic, j’en conviens.

Pour les touristes québécois, y’a de jolies pistes bien curetées comme the cut, des sous-bois incroyables comme Kitzbuel, Timbuktu et Hell’s Crossing, mais aussi l’impressionnante Can-Am, et tout ça desservi par un tram panoramique déménageant 60 skieurs à la fois.

Prenez note d’essayer les hot-dogs avec du bacon et pis la bière artisanale à la caf du sommet, et tout ça vendu en billets canadiens au pair. Pour les parents en poste, y’a l’anneau de glace et le parc aquatique au toit amovible: la totale … Et pis tout ça plus proche de «Meurial» que d’aller à «Walt Tremblant».

On devra y revenir à la prochaine tempête pour se taper la Tuckerman Chutes: un mur de roches et d’arbustes accrochés à la paroi, un terrain qui semble «adrénalisant»!

J’ai entendu qu’ils travaillent fort sur un réseau de single tracks de vélo de montagne. Ça donne sincèrement envie de s’exiler quelques weekends!

Je n’ai pas eu la chance de faire partie des invités-influenceurs de la station… chers lecteurs si jamais vous connaissez quelqu’un en haut lieu, j’ai entendu que ceux-ci se voyaient offrir l’appartement privé situé dans le Sky Haus du sommet, que la vue y est exceptionnelle et que le silence montagneux est troublé par les courants d’air tempêteux.

Et comme c’était mes quarante ans pour vrai ce weekend-là, j’ai compris en redescendant la 242 vers le chalet où nous logions, que les barbus installés dans leur chaise de nylon attendaient que la taverne ouvre après leur dernière ride. On s’y est échoués assez facilement… étude sociologique l’obligeant! Je vous confirme que le gin au miel artisanal du Vermont est sublime, qu’on a parlé du Valhalla skinny dipping et qu’il y avait un band d’enfer au Big Jay Tavern… bon pas tant, mais les gars étaient tellement sympas qu’ils m’ont laissé m’intégrer aux tam-tams!

Pour ceux qui ont été choqués par la photo du 55 insérée dans ma dernière chronique: je n’y suis même pas allé, mais je trouvais la pancarte irréelle! Je vous promets d’y entrer et d’y boire une grosse la prochaine fois!

NOUVELLES SUGGÉRÉES

0 Comments

Submit a Comment

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *