Le comité aviseur de Saint-Adolphe-d’Howard dénonce le fait qu’Hydro-Québec a annoncé le début des travaux alors que le projet n’a pas encore reçu l’autorisation du ministère de l’Environnement
Par Journal Accès
Projet de ligne à haute tension dans les Laurentides
Le comité aviseur dénonce vivement l’annonce hâtive faite par Hydro-Québec du début des travaux et du déboisement pour le projet de ligne à haute tension du Grand-Brûlé.
Hydro-Québec a fait cette annonce dans les médias régionaux alors que le ministère de l’Environnement n’a pas encore autorisé le projet.
En effet, en date du 6 août 2017, le certificat d’autorisation n’avait toujours pas été accordé selon les informations disponibles sur le site du ministère de l’Environnement, alors que l’annonce a été faite dans les médias autour du 25 juillet.
Pour le comité aviseur, il s’agit d’un geste arrogant qui traduit un manque de respect envers la population.
Lors de sa nomination à titre de président-directeur général d’Hydro-Québec en juin 2015, M. Martel avait dit qu’il verrait à changer la culture au sein de cette entreprise en visant, entre autres, davantage de transparence et un comportement plus respectueux envers les Québécois.
Il est clair que les citoyens de Saint-Adolphe sont victimes depuis plus de quatre ans de cette culture de l’irrespect et de l’opacité que veut combattre M. Martel.
Martial Fortin, qui a représenté Saint-Adolphe dans le cadre de ce dossier à titre d’abord de membre du comité aviseur puis de directeur général de la municipalité, a sursauté en lisant la publication d’Hydro-Québec. « Hydro-Québec prétend avoir tenu une multitude de rencontres qui ont permis aux élus, aux propriétaires, aux organismes et au public de contribuer à l’amélioration du tracé. Dans les faits, ils ont refusé de fournir leurs études et ils n’ont pas tenu compte des doléances des élus et des citoyens de Saint-Adolphe, alors que la moitié de la nouvelle emprise se trouve dans notre municipalité, avec des impacts très forts. Cette consultation était une mascarade! »
Le comité aviseur partage l’indignation de M. Fortin : « Comment peuvent-ils prétendre avoir amélioré le projet alors que les impacts sont passés de faibles à forts entre 2013 et 2016. Même l’étude de WSP réalisée pour Hydro-Québec confirme ce fait. Bref, ils se sont trompés dans l’évaluation des impacts lorsqu’ils ont élaboré le tracé. Ce n’est pas aux citoyens de Saint-Adolphe à payer pour ces erreurs ».
Le comité aviseur tient à rappeler que les démarches menées par ce comité et par la municipalité depuis plus de quatre ans visent à trouver une solution qui soit acceptable pour toute la région des Laurentides.
C’est donc en ce sens que nous poursuivons nos démarches et actions, car nous croyons qu’un projet aux impacts faibles, tel qu’annoncé par Hydro-Québec en 2013, est possible et réalisable à des coûts acceptables.
En terminant, le comité aviseur tient à préciser également que, selon les appels d’offres lancés par Hydro-Québec, le déboisement envisagé à la fin de l’été ne toucherait pas le territoire de Saint-Adolphe.
Le comité aviseur de Saint-Adolphe