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L’oiseau-mouche

Par Valérie Maynard

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Jean-Sébastien Thibault et Jacqueline Gareau, deux habitués du P’tit Train du Nord, à la gare de Piedmont. Photo : Valérie Maynard

Jacqueline Gareau

Toujours en mouvement, en quête de bien-être et d’équilibre, elle se pose rarement. Son animal totem, c’est l’oiseau-mouche. Comme lui, l’ex-marathonienne est performante et rapide. Comme lui, elle va de fleur en fleur pour trouver son nectar. Rencontre avec Jacqueline Gareau, grande dame de la course et fervente amoureuse de la vie, sur la piste du P’tit Train du Nord, son endroit préféré entre tous.

Native de Rivière-Rouge et résidente de longue date de Sainte-Adèle, Jacqueline Gareau est en fait une grande amoureuse des Laurentides : de son lac Rond et encore plus de son P’tit Train du Nord. « Ici, pas de performance, que la nature! Quand je prends Le P’tit Train du Nord, je me sens connectée à moi-même. Je suis libre. C’est ça pour moi la vie », décrit-elle en souriant. Puis, elle réfléchit… « Ça sent encore le chemin de fer et le train. Quand on traverse le pont de la Doncaster, je vous jure que ça sent encore le train! »
Cette piste, Jacqueline Gareau l’a parcourue, centimètre par centimètre, jusqu’à connaître par cœur ses moindres recoins. « Il faut voir le pont couvert à la Macanza… Et à Val-Morin, les arbres couvrent entièrement la piste. On est entourés de vert… un bijou! », s’exclame-t-elle.

Bouger et créer sa vie

Plus de quarante ans après sa première course, à l’époque le parfait prétexte pour arrêter de fumer, Jacqueline Gareau carbure depuis à l’endorphine. Verbomotrice, elle se livre sans pudeur, nous abreuve de mots et nous émeut à la fois. « C’est ici, sur cette piste, que j’ai bâti mon endurance, ma fondation. Vous savez, la fondation d’une maison, c’est ce qu’il y a de plus important », illustre-t-elle.
Grande marathonienne, habituée de performer, la dame aujourd’hui âgée de 63 ans court toujours, pédale et skie. Seulement maintenant, sa motivation tire davantage son essence de sa quête d’équilibre. « J’ai oublié la performance. Aujourd’hui, j’apprends le plaisir d’être bien. De bouger et de créer ma vie. De toute façon, ma médaille d’or, c’est mon fils », lance-t-elle.
Petit, poursuit sa mère, son fils était un enfant hyperactif. « Je l’amenais dehors. On faisait du ski de fond ensemble sur la piste ». Aujourd’hui âgé de 23 ans, le jeune homme, comme ses parents Jacqueline Gareau et Gilles Lapierre, a fait du sport son moteur de vie. Yannick Lapierre s’illustre, notamment, sur la scène internationale, en ski de fond.

Ambassadrice par excellence

Il y a quelques mois, quand la direction de la Corporation du parc linéaire Le P’tit Train du Nord a commencé à réfléchir à un président d’honneur pour son 20e anniversaire, le nom de Jacqueline Gareau s’est imposé, tout naturellement. « Elle me fascine depuis tellement longtemps. Beau temps, mauvais temps, quand je la vois passer sur le P’tit Train du Nord, c’est immanquable, elle sourit. C’est le rayon de soleil du parc linéaire! », raconte Jean-Sébastien Thibault, directeur général de la Corporation.
Le 20e anniversaire du P’tit Train du Nord sera célébré lors de l’événement Vélo à notre santé, le dimanche 11 septembre prochain. Sous la présidence d’honneur de Jacqueline Gareau, athlète de haut niveau et grande marathonienne internationale, ces « retrouvailles » auront lieu de 16 h 30 à 17 h 30, Place de la Gare, à Saint-Jérôme, toute de suite après la cérémonie de fermeture de l’événement Vélo à notre santé. « On a retrouvé les bâtisseurs de la piste, les bénévoles de la première heure, dont plusieurs seront présents », indique M. Thibault.
Les retrouvailles s’adressent à tous ceux et celles qui ont participé au développement du P’tit Train du Nord : usagers, employés, bénévoles et membres du conseil d’administration. Pour inscription, composez le 450 745-0185, poste 26 ou écrivez à : dpilon@traindunord.com.

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