Routes blanches : Skier de village en village sera maintenant possible
Samedi dernier avait lieu l’inauguration des Routes blanches, un projet porté par la Société de plein air des Pays-d’en-Haut (SOPAIR), la MRC des Pays-d’en-Haut et Locapaq. C’est avec des pantoufles aux pieds et une ambiance chaleureuse que l’auberge Au Clos Rolland de Sainte-Adèle accueillait une quarantaine de personnes pour souligner le début d’un projet qui figure dans l’imaginaire des Pays-d’en-Haut depuis plusieurs années.
Les Routes blanches sont des itinéraires sur plusieurs jours pour relier, en ski nordique, les villages des Laurentides. Dès cette année, des groupes de skieurs pourront partir avec un guide sur des circuits parcourant sentiers patrimoniaux, montagnes et villages, de Tremblant à Prévost.
Un premier test, une expérience aux couleurs des Laurentides
Des skieurs ont « testé » l’itinéraire du secteur Est pour la première fois le week-end dernier. Ils étaient accompagnés de Camille Carle et de Jean-François Girard. Ces derniers ont passé l’hiver dernier à sillonner des sentiers de la région pour créer les itinéraires des Routes blanches.
Sophie Marcil, administratrice chez Plein air Sainte-Adèle (PASA), faisait partie du premier groupe de neuf skieurs à faire la Route blanche du secteur Est qui compte plus de 40 km de ski nordique sur 3 jours. « Quand j’ai vu ressenti -28 °C le matin à 8 h, je paniquais un peu ! J’essayais de trouver des alternatives pour m’habiller plus chaudement, comme on prenait plus de pauses et on arrêtait. Puis, Camille nous avait préparés des petites collations maison ! On a été traités aux petits oignons. Je trouve que c’était une expérience personnalisée : à l’odeur, aux valeurs et au goût des Laurentides », souligne-t-elle.
« Nous avons fait plusieurs voyages guidés en vélo au Canada et dans le monde. Ce à quoi on a eu droit ce week-end, c’est vraiment du même calibre. Notre guide, Camille, était fantastique ! Ce qu’on a, c’est vraiment unique », a souligné Dominique Hamel, responsable des communications de PASA, qui a aussi participé à la première édition.
Recréer les traditions laurentiennes
Le projet de recréer les parcours de sentiers patrimoniaux en ski nordique, comme le faisaient les traceurs, est dans les plans de la MRC depuis très longtemps, a souligné le préfet, André Genest.
« Le ski nordique a façonné en quelque sorte l’histoire et l’aménagement des Pays-d’en-Haut et des Laurentides. À l’époque du célèbre Jackrabbit, les skieurs arrivaient avec les trains de neige pour parcourir les pistes de village en village. Par leurs activités, ces amateurs de sport hivernal participaient à l’essor économique et social des noyaux villageois. C’est dans cet esprit que les trois premières boucles des Routes blanches ont pour objectif de faire revivre cette tradition d’excursion multi-jours. Cela se fait en préconisant un tourisme plus durable où les visiteurs découvriront le territoire avec un moindre impact sur le milieu, tout en optimisant les retombées », a énoncé M. Genest lors de l’inauguration.
« En 2014, à mon arrivée, on parlait de pérenniser les pistes de ski nordique. Ça semblait être un projet inatteignable. Avec les années, on s’est concentrés sur tout ce qui était multifonctionnel. On s’est dit qu’un jour, on allait se rattaquer à ça », a expliqué Marie-France Lajeunesse, directrice générale de la SOPAIR. Puis, le projet est revenu sur la table avec, entre autres, l’arrivée de Daniel Bergeron, président de PASA. « On s’est demandés où et dans quels sentiers on est capable encore d’amener des skieurs pour dormir d’un auberge à l’autre. Camille et Jean-François ont donc trouvé ces trois parcours qu’on vous présente aujourd’hui », a poursuivi Mme Lajeunesse.
Le début d’un projet porteur
Pour Jean-François Girard, en charge de la création de contenu et de vidéos pour la promotion des Routes blanches, cette inauguration représente une année de travail à trouver les meilleurs itinéraires de ski. « Ç’a été beaucoup de travail et d’ajustements. On a traversé un été de concertation où on a travaillé avec les intervenants sur le terrain, les municipalités, les clubs de plein air, les bénévoles, les entreprises, etc. », soutient M. Girard.
Ainsi, pour la première année du projet, on propose un itinéraire guidé. Les groupes de skieurs seront donc accompagnés d’un guide qui leur parlera de l’histoire des sentiers patrimoniaux
« La formule guidée était la meilleure manière de démarrer le projet. Ça permet de faire vivre l’expérience avec une personne professionnelle qui peut expliquer le milieu, le faire vivre et s’assurer de la sécurité des gens », indique Jean-François Girard. Cela leur permettra de retravailler l’offre à long terme.
Secteur Est : L’arrière pays du P’tit Train
- 3 jours de ski de randonnée nordique de Val-David à Prévost
- Plus de 40 km de ski parcourant 3 MRC et 5 municipalités
- Parcours mixtes sur certains tronçons
- Difficulté : modérée
- Quand : février
Secteur Nord : Sur les traces de Jackrabbit
- 2 jours de ski de randonnée nordique au Mont-Tremblant
- Plus de 34 km de ski
- 2 traversées du Massif du Mont-Tremblant
- Parcours mixtes sur certains tronçons
- Difficulté : élevée
- Quand : février
Secteur Ouest : Un parcours rustique
- Dans le secteur de Morin-Heights à Saint-Adolphe-d’Howard
- Plus de détails à venir sur cette boucle (en test présentemment)
Cela vous intéresse ? Rendez-vous sur le site web de Plein air Pays-d’en-Haut.
2 commentaires
Quelle bonne nouvelle!
Vive le ski de fond dans les Laurentides !
Vive nos hivers blancs!
Une excellente initiative. Bravo Jean-Francois et ton équipe.