André Genest
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« Pour moi, ce n’est pas un problème, c’est une belle opportunité » – André Genest

Par Rédaction

« Il y a eu une hausse, c’est très évident », souligne André Genest, préfet de la MRC des Pays-d’en-Haut, au sujet de l’afflux d’utilisateurs dans les réseaux de plein air de la région depuis quelques semaines. Ce dernier qualifie même de « boom » qui aurait été causé notamment par le déconfinement et le fait que plusieurs attraits touristiques demeurent fermés.

 

Le préfet remarque en effet que les utilisateurs sont concentrés dans certains lieux ouverts au public. « J’espère que d’autres endroits seront déconfinés bientôt – qu’on parle un moment donné des cascades d’eau ou des éléments comme ça – afin qu’il n’y ait pas de concentration à des endroits particuliers »

Un travail de sensibilisation

Afin de remédier à cet afflux important, le préfet de la MRC croit qu’une grande partie de la solution réside aussi dans la promotion de la région. « Ce qu’il faut, c’est de sensibiliser les gens à tous les endroits qu’on peut visiter parce que le réseau est souvent méconnu. » Le préfet croit qu’une meilleure promotion des lieux à visiter sur les réseaux sociaux pourrait aider. Il avance aussi l’idée que si par exemple, Plein air Sainte-Adèle (PASA) trouve qu’il y a trop d’utilisateurs dans ses sentiers, alors peut-être que PASA pourrait faire la promotion d’autres sentiers à utiliser .

« On s’embarque dans quelque chose de difficile »

Concernant la décision de Sainte-Adèle de dorénavant rendre ses sentiers payants aux visiteurs, le préfet souligne qu’il faudra en discuter au niveau du conseil des maires, lui qui avance qu’il y a des pour et des contre et qu’une réflexion devra se faire.

« Pour charger aux gens, il faut que tu aies un moment donné des patrouilleurs qui vont s’assurer que les gens ont payé et on s’embarque dans quelque chose de difficile. Parfois, la contribution volontaire, c’est beaucoup mieux accepté et il y a des gens qui sont plus généreux là-dedans », souligne Monsieur Genest. « Généralement, ça coûte plus cher d’essayer de contrôler les réseaux que ça rapporte », ajoute-t-il.

Il craint aussi que le fait de rendre les sentiers payant à Sainte-Adèle incite les gens à affluer vers d’autres réseaux de la région. « On fait juste déplacer le problème », affirme-t-il. « Mais pour moi, ce n’est pas un problème; c’est une belle opportunité que nous avons », précise le préfet qui croit que cette affluence pourrait s’avérer positive afin de mieux faire connaître la région, mais devra se faire de manière sécuritaire et encadrée.

« Il faut aussi comprendre que par la passé, nous avons adopté des politiques au niveau de nos sentiers, au niveau de la politique d’accès à la forêt et la politique d’accès aux plans d’eau. Si on veut que les bottines suivent les babines, je pense qu’il faut essayer de donner l’accès le plus possible aux gens et je pense qu’on le retrouve dans la santé de la population », conclut-il.

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