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Prévention du suicide

Par Journal Accès

Quoi faire pour nos proches?

Nathalie Nolin, collaboration spéciale 

Certains événements peuvent être imprévisibles. Malgré tout, lorsqu’une personne a décidé de passer à l’acte et de mettre fin à sa vie, ses proches vous diront qu’ils auraient tant souhaité pouvoir intervenir avant le drame.

Des signes précurseurs

Habituellement, les personnes qui vivent une grande détresse psychologique changeront de comportement. Cela peut se manifester de différentes façons. «Si la personne ne sort plus de chez elle, se replie sur elle-même, ne se lave plus, se nourrit à peine, on peut s’interroger sur son état d’esprit», explique Joanne Laurier, responsable des services de réadaptation en santé mentale et dépendances au Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de Saint-Jérôme. En fait, tout changement majeur dans le comportement ou les habitudes de vie de quelqu’un devrait semer le doute. On doit se préoccuper de cette personne.

 

Intervenir ou non?

Dans le doute, il vaut mieux agir que de se dire qu’on aurait dû faire quelque chose. «As-tu des idées noires? As-tu pensé à mourir?» sont des questions qui se posent. «Les gens trouvent cela parfois intrusif. Mais il faut défaire ce tabou, souligne Mme Laurier. Et même si la personne n’a pas un plan précis pour passer à l’acte, on doit être sensible à des phrases qui démontrent une grande perte d’intérêt à la vie.»

Si vous constatez que la personne est en détresse et a besoin d’aide, vous pouvez l’inviter à contacter le Centre de prévention du suicide le Faubourg, organisme qui détient l’expertise de l’intervention rapide par téléphone.

(1-866-APPELLE, 24 h/24h). Vous pouvez aussi lui proposer de contacter les services psychosociaux du CSSS de Saint-Jérôme offerts au CLSC, situé au 1000 Labelle. (Accueil psychosocial 7 jours sur 7 au 450 432-2777 poste 26459, jeunesse: poste 25404, infos sur le site Web www.cdsj.org) Le CSSS de Saint-

Jérôme offre gratuitement différents services pour les personnes qui ont des idées suicidaires, ou qui sont en situation de crise. Notons entre autres l’intervention dans le milieu de vie, les interventions individuelles et continues et l’orientation vers des services appropriés dans la communauté.

Alberte Gallant, travailleuse sociale au CSSS de Saint-Jérôme, explique que la détresse est grande aussi chez les proches qui vont repérer la situation. «Parfois on ne veut pas entendre la réponse au sujet des idées suicidaires de notre conjoint ou de notre adolescent. C’est paniquant si la personne répond positivement et, dans ce cas, on ne sait pas comment intervenir. La douleur dépasse parfois nos ressources», fait remarquer Mme Gallant.

Les services du Centre de prévention du suicide le Faubourg et ceux du CSSS de Saint-Jérôme sont aussi disponibles pour les proches ou la personne témoin de l’individu suicidaire. Au fond, le message à passer à la personne de notre entourage dont le comportement nous inquiète, c’est de lui signifier qu’elle est importante pour nous et que nous nous préoccupons d’elle. «Même s’il s’agit simplement d’une voisine ou d’un collègue de travail, vous pourriez être la personne qui fera une différence pour quelqu’un qui a des idées noires», soutient Mme Gallant.

L’Association québécoise de prévention du suicide a justement choisi comme slogan pour la Semaine nationale de la prévention du suicide qui se déroule du 2 au 8 février: “T’es important pour nous. Le suicide n’est pas une option.”

 

Nathalie Nolin est chef du service des communications au Centre de santé et de services sociaux de Saint-Jérôme.

 

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