La Maison des jeunes – « Ici et maintenant »
Par Rédaction
Pierre Fournier – Au-delà des chiffres et des statistiques, il faut savoir globalement que des centaines de jeunes ont fréquenté à un moment ou un autre ce milieu ouvert et empreint de spontanéité; les adolescents reviennent et se souviennent. Ils ont ce sentiment d’appartenance. Depuis plus de trois décennies, la directrice générale Marie-Andrée Cyr n’a que de belles histoires de jeunes à raconter.
La Maison des Jeunes de Sainte-Adèle, depuis 1986, est un lieu de rencontre pour adolescents de 12 à 17 ans. Un endroit où l’on favorise l’intégration sociale des jeunes et leur épanouissement personnel ― dans le plus grand respect des différences. Ce milieu de vie stimulant relève depuis 35 ans de Marie-Andrée Cyr, femme d’action et de grande ouverture humaine.
L’objectif principal de l’organisme est d’offrir un service caractérisé par le respect, l’ouverture et la souplesse d’intervention tout en accordant de l’autonomie et des responsabilités personnelles aux intervenants afin de favoriser le travail d’équipe et la participation du personnel.
L’expression Ici et maintenant pourrait bien correspondre à l’esprit de cette grande famille qui vit en harmonie et dans le respect des règles de courtoisie et de camaraderie. Ici, pas de jugement, mais l’acceptation d’un code de vie et on y tient diverses activités. Outre l’espace musique, le billard et la bibliothèque grouillent de dynamisme. Les jeunes deviennent amis sans former de clans et ils peuvent regarder des films ou la télévision, jouer de la musique et en écouter, faire de l’art, naviguer sur Internet, cuisiner, s’adonner à différents sports. Ils peuvent également en tout temps rencontrer les intervenants afin de se confier et d’être entendus selon leurs besoins et sous la supervision de quatre intervenants.
Depuis 2021, cet organisme de Sainte-Adèle est situé sur la Côte Morin. De ce nouvel emplacement mieux adapté que l’ancien, l’organisme continue d’accueillir, selon les périodes, jusqu’à 30 jeunes. Il est financé à hauteur de 40 % par le ministère de la Santé et des Services sociaux. Les jeunes fréquentent ce lieu de rencontre, en période scolaire, les jeudis, vendredis, samedis et dimanches. Les mercredis sont réservés aux élèves de 6e année. Au cours de l’été, une panoplie d’activités de plein air s’ajoute à l’offre de services.
Dans le cadre de ces activités, Marie-Andrée Cyr est heureuse de nous parler de l’Opération Nez rouge, sous la responsabilité de la Maison des Jeunes dans la région depuis huit ans. Importante source de financement, cette activité très prisée par l’équipe est stimulante, en plus de contribuer au renforcement social de la clientèle.
Aussi, afin de se faire mieux connaître et d’être à proximité, depuis des années les intervenants de le MDJ de Sainte-Adèle visitent, trois fois par semaine, les divers secteurs de l’école secondaire Augustin-Norbert-Morin. Cela permet à l’équipe de s’engager dans certains événements organisés par l’école et de rencontrer de nouveaux jeunes.
L’équipe de la Maison des Jeunes, en collaboration avec le Centre jeunesse des Laurentides, travaille activement à l’élaboration d’un projet d’appartements supervisés pour les jeunes de la DPJ qui auront besoin d’accompagnement dans leurs démarches d’autonomie et de transition vers le monde adulte.
ACCUEIL COMMUNAUTAIRE JEUNESSE LE LABYRINTHE :
même esprit, réalités différentes
Fondée en 2006 par la Maison des Jeunes, cette maison d’hébergement destinée aux personnes de 16 à 25 ans agit dans la continuité de principe avec la MDJ. Depuis son ouverture, près de 500 jeunes ont transité dans cette maison supervisée par sept intervenants, nuit et jour.
L’organisme accueille des jeunes qui ne demandent qu’à être écoutés, accompagnés, mais surtout respectés et aimés. En 2022-2023 seulement, il a reçu plus de 51 demandes d’hébergement. Le Labyrinthe a été en mesure de répondre favorablement à 60 % d’entre elles et d’accueillir les jeunes en besoin pour des séjours de durée variable. Marie-Andrée Cyr précise que le logement est un enjeu dans la région et que le manque de places se fait sentir.
Selon une étude récente en lien avec les caractéristiques sociales de la région, on retrouve principalement des enjeux de santé mentale, d’anxiété et de dépression. Aussi des conflits familiaux, comme la perte de logement entraînant un dépannage d’urgence, sont les principales raisons de séjour. En plus d’y obtenir un dépannage alimentaire et résidentiel, les jeunes ont recours à des équipements et un encadrement qui leur permettent de socialiser, d’effectuer un retour à l’école ou d’entreprendre des démarches d’emploi tout en bénéficiant d’un service d’écoute.