L’histoire de la contraception

Par Rédaction

Les civilisations anciennes employaient diverses méthodes de contraception plus ou moins efficaces. Les femmes pouvaient utiliser une amulette pour éviter de tomber enceinte, ou insérer un pessaire : une petite pierre ronde. Le pessaire est même mentionné dans le Serment d’Hippocrate, écrit au 4e siècle avant notre ère et que les médecins doivent encore prononcer aujourd’hui. On y interdit l’usage d’un pessaire pour causer un avortement. Ces méthodes sont toutefois peu documentées, et les références au coït interrompu ou au sexe anal comme contraceptifs sont indirectes.

Au 16e siècle, l’Italien Gabriel Fallope (le même qui découvre les trompes) est le premier à recommander l’usage du condom, pour contrer la propagation de la syphilis, apparue depuis peu en Europe. Le condom est déjà utilisé en Asie par la noblesse : il couvre seulement le gland et peut être fait de papier de soie huilé, d’intestins de mouton, d’écailles de tortue ou de corne. Cependant, comme il s’agit aussi d’un contraceptif, le condom s’attire rapidement les critiques de l’Église catholique, qui qualifie son usage d’immoral. Avec l’utilisation croissante du caoutchouc au 19e siècle, puis l’invention du latex en 1920, le condom deviendra plus fiable et plus mince. Durant la Première Guerre mondiale, les principaux belligérants distribuent des condoms à leurs soldats, et font de la propagande pour que ceux-ci les utilisent lorsqu’ils vont au bordel. Sauf les États-Unis, qui enregistreront le plus grand nombre de cas de syphilis et de gonorrhée.

Le saviez-vous?

Le sexe ne sert pas qu’à se reproduire, et les animaux le savent aussi. La plupart des espèces de mammifères se masturbent. Le sexe oral (sur soi-même ou un partenaire) est pratiqué par les primates, les loups, les hyènes, les ours bruns, les moutons et même les araignées, entre autres. Le sexe anal est aussi observé dans le règne animal, encore une fois chez les primates. Par ailleurs, le biologiste néerlandais Kees Moeliker a remporté un prix Ig Nobel en 2003, pour avoir étudié la nécrophilie chez les canards.

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