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Se déplacer dans les Laurentides : Un enjeu écologique

Par Marie-Catherine Goudreau

Du 25 au 29 janvier a lieu le premier Forum national de l’action climatique, tenu sous forme virtuelle. C’est l’ensemble des Conseils régionaux de l’environnement (CRE) du Québec qui seront présents pour promouvoir et partager leurs projets mis en place dans les différentes régions de la province.

Le but de ce forum est de mettre en valeur les différentes initiatives développées par les CRE. « Chaque région présentera un projet qui a été déployé sur son territoire afin de partager les connaissances aux autres régions, et aussi aux décideurs politiques. » Certaines régions sont regroupées lorsque leurs projets étaient similaires. Par exemple, Lanaudière, l’Estrie, la Montérégie et Chaudière-Appalaches ont collaboré pour élaborer une plateforme en ligne d’offre de transports alternatifs disponibles sur le territoire.

Le transport actif et collectif dans la région

Dans les Laurentides, le conseil a mis sur pied le projet « Mobilité intégrée des personnes dans les Laurentides », en partenariat avec la Table régionale énergie et changements climatiques et le comité de mobilité. Une enquête a donc été réalisée afin de dresser un portrait sous deux volets : le transport actif et collectif.

Il a été constaté que pour utiliser un mode de transport actif, comme le vélo ou la marche, il est nécessaire de prendre la voiture pour se rendre à un endroit praticable. Du côté du transport collectif, l’enquête démontre qu’il est difficile de se déplacer d’une MRC à l’autre. « Nous avons arrimé les deux projets en tentant de trouver ce qui empêche les personnes d’utiliser le vélo pour aller à la gare par exemple. Est-ce qu’il y a des supports à vélo ou des lumières pour les piétons ? Est-ce qu’on peut s’y rendre facilement ? », souligne Mme St-Germain. Cette enquête permettra d’aboutir à la deuxième phase, celle de l’implantation.

« Dans cette seconde partie, nous allons tenter d’offrir des solutions pour rejoindre le transport actif et collectif pour que ce soit plus facile de passer d’un mode de transport à un autre. »

Les réalités varient du nord au sud de la région. Dans les Hautes-Laurentides par exemple, le transport collectif est plus complexe comme le territoire est plus rural. Dans les Basses-Laurentides, on trouve un réseau plus développé, mais surtout concentré vers la destination : Montréal. Le transport est donc fait pour se rendre à Montréal, et non pour en sortir, ce qui constitue un problème pour la région, selon Mme St-Germain.

Une ouverture

Malgré les freins que représentent ces modes de transport chez la population, l’enquête démontre qu’il y a bien des piétons et cyclistes utilitaires, tout comme des utilisateurs du transport collectif, dans les Laurentides. Toutefois, le nombre pourrait augmenter si la situation était plus favorable à leur utilisation. On remarque aussi que les usagers sont ouverts à découvrir d’autres modes de transport, mais il doit y avoir beaucoup d’options pour y arriver.

Pour consulter la programmation et s’inscrire : rncreq.org/forum-de-laction-climatique/

Les principaux freins des utilisateurs du transport en commun selon la destination

Laurentides

Horaire (39 %)
Départ non desservi (34 %)
Autres déplacements (27 %)
Durée (26 %)
Arrivée non desservie (22 %)

Montréal

Durée (43 %)
Horaire (42 %)
Départ non desservi(27 %)
Arrivée non desservie (20 %)
Transferts nombreux ou complexes (20 %)

Laval

Durée (50 %)
Horaire (37 %)
Départ non desservi (27 %)
Autres déplacements (27 %)
Arrivée non desservie (24 %)

Source : CRE Laurentides (2020)

 

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