(Photo : Steven Earl)
La concentration se lit sur le visage de Mikaël Kingsbury, en pleine action à Deer Valley.
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Ski acrobatique : « Sky is the limit » pour le skieur acrobatique Mikaël Kingsbury

Par Rédaction

Luc Robert – Actuellement au faîte de sa gloire, le skieur acrobatique Mikaël Kingsbury envisage de participer aux 24e Jeux olympiques d’hiver, en février 2022, à Pékin.

 

Le skieur de 26 ans se trouvera alors à l’aube de la trentaine et pourrait accrocher ses skis au sommet d’une carrière fulgurante. « Mikaël a été choyé jusqu’ici, car il n’a jamais été blessé sérieusement. Donner un autre coup de trois ans, vers la Chine, c’est envisageable. J’ai toujours été mère poule, mais Robert (père de Mikaël) et moi l’avons toujours suivi dans son évolution. Et comme il se sent capable de durer jusque-là, nous l’accompagnerons dans ses efforts », a lancé d’entrée de jeu Julie Thibaudeau, mère du célèbre athlète de Deux-Montagnes.

Le diplômé en sciences humaines, au Cégep, ne sait pas vers quel métier il s’orientera ensuite. « J’aspire à aller à l’université, à ma retraite, mais pas pour devenir chiro (rires). J’aimerais garder le contact avec le ski, mais c’est à définir. Entraîneur ? C’est le même rythme de vie effréné que je mène comme athlète. Ça serait bien de m’établir et de moins vivre dans mes valises. »

Souci des détails

Le médaillé d’or des Olympiques de Pyeongchang ne s’en fait guère des attentes médiatiques internationales pour qui rien de moins que l’or devait être remporté en 2018, en Corée du Sud. « Je me soucie moins de la pression que d’autres athlètes. Le ski-acro, c’est le cas de le dire, est ma drogue. Je trouve le moyen de briller aux grands événements, comme à Deer Valley. J’ai le souci de vouloir améliorer les détails de mes performances et de garder les amateurs sur le bout de leur siège. J’ai perdu 10 livres, l’été dernier, pour garder une forme optimale. »

Après quelques jours de repos à la maison familiale, Kingsbury a repris l’avion, en début de semaine, pour participer à la Coupe du monde de Tazawako, au Japon. Il sera sur les planches ce samedi 23 février (en simple) et ce dimanche 24 février (en duos). « J’aime la culture japonaise et j’entends me faire plaisir pour les deux compétitions présentées dans la préfecture d’Akita, tout comme ensuite aux deux épreuves du Kazakhstan. Ça serait plaisant de remporter un 8e globe de cristal. Je mène au classement mondial. »

Sommets Saint-Sauveur

Enfant, Mikaël aimait déjà skier sur les bosses et sauter. À 8 ans, il s’inscrit au club des bosseurs du Mont Saint-Sauveur.  Un an plus tard, il trouve sa destinée en suivant religieusement l’épreuve masculine des bosses, aux Jeux d’hiver de Salt Lake City.  Il imprime alors une image avec des anneaux olympiques, et écrit « Je vais gagner », en-dessous. « Je suis très reconnaissant aux familles Dufour et Hébert, pour mes succès. Ils ont toujours pris soin de moi, du début de ma carrière, jusqu’au party post-olympique de 2018. Avec notre chalet à Saint-Sauveur, le secteur reste ma 2e maison. Au printemps, j’ai toujours hâte de dévaler les pentes et d’écouter un band musical au-bas. C’est ici que j’aime relaxer. »

Le King des bosses ne dérougit jamais. Son doublé d’or, réussi aux Championnats du monde de Deer Valley, en Utah (8 et 9 février dernier), a porté à 54 son total de victoires en carrière. En décembre 2018, à la piste de bosses de Ruka, en Finlande, il avait signé sa 50e conquête sur le circuit de la Coupe du monde de ski acrobatique. « C’était ma 7e victoire en 9 courses, à Ruka. C’est particulier d’avoir atteint la marque des 50 victoires en seulement 91 départs. Ma séquence de 13 victoires m’a aidé, l’an dernier », a-t-il concédé.

Pour la saison en cours, le gagnant 2018 du trophée Lou-Marsh a retrouvé son ancien entraîneur Michel Hamelin, avec qui il a remporté la Coupe Nor-Am en 2010.

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