Course en sentier pour tous

Par Marie-Catherine Goudreau

Benoit Simard, collaboration spéciale – Courir dans le bois: la grande majorité des gens de chez nous a ça dans le sang, ça vient de nos racines, c’est le cas de le dire. Certains ont les racines plus profondes, d’autres plus en surface, mais c’est assurément présent, et ça explique probablement cet intérêt renouvelé pour la course en sentier. Activité à la portée de tous, elle peut tout de même intimider quelques-uns. Comment s’initier à cette discipline, et que doit-on savoir avant de prendre le clos?

On parle de course en sentier, mais avec les roches, trous, troncs d’arbres et autres obstacles rencontrés, on marche plus souvent qu’autrement, et ça devrait pouvoir en rassurer plusieurs. Cet aspect d’alternance entre la course et la marche, et les nombreux changements de rythmes, imposés par le terrain, font de la course en sentier une ouverture ludique au monde de la course en général. La stabilité et la force que vous pourrez y développer vous apporteront beaucoup pour l’ensemble des autres sports que vous pratiquerez.

Le matériel

Une paire d’espadrilles appropriées est de rigueur. Ce qui distingue une chaussure de route traditionnelle d’un soulier de «trail» est d’abord le crampon et la gomme de la semelle, mais aussi le fait qu’un soulier de sentier se doit d’être bas et près du sol, pour un maximum de stabilité dans les situations techniques.

En effet, la plupart des chaussures de route (dépendant de leur utilisation) sont typiquement plus hautes (épaisseur de la semelle) pour procurer plus d’amortis. Cependant, une chaussure haute peut s’avérer instable lors d’un changement de direction brusque, d’où l’importance d’avoir un bon crampon (pour la terre) et une chaussure bien stable. La plupart des chaussures de «trail» sont dotées d’une plaque rigide sous le pied pour protéger contre les roches et autres objets pointus.

La technique

Pour ce qui est de la technique, il faut toujours être vigilant et bien analyser le terrain. Respectez votre niveau d’aisance, et courez à un rythme qui vous permet de bien voir les obstacles. L’erreur que l’on fait est de regarder seulement nos pieds. Il faut effectuer un balayage constant, de trois à quatre mètres devant nous, pour permettre à notre système d’enregistrer ce qui s’en vient et de mieux réagir.

Autre truc de pro: si vous doutez à savoir si vous devez faire une grande enjambée ou de petits pas pour franchir un obstacle, faites de plus petits pas encore! C’est la meilleure façon de garder son centre de gravité au centre du corps et de diminuer le risque de glisser.

Les différents terrains de jeux et groupes locaux

Plusieurs endroits s’offrent pour accueillir les amateurs de sentiers. Val-Morin, Val- David, Mont Tremblant, Prévost, Piedmont, Sainte Agathe, Sainte-Adèle (toute la région quoi!) regorgent de trésors à explorer. Qu’en est-il des groupes de courses pour ceux qui désirent être accompagnés dans leurs aventures? Voici quelques groupes pouvant vous offrir ce réconfort: le club de course Vivactive, initiative de la boutique Viva Amie Lolë, ce groupe est exclusivement réservé pour les femmes. Informations à la boutique.

Espresso Sports a récemment mis sur pied (ah!) un groupe de course en sentier pour les adeptes de tous les niveaux. Renseignements espressosports.net.

Le groupe «Trail running Laurentides» sur Facebook est aussi une belle ressource locale pour ceux qui cherchent des conseils sur la pratique.

Sur ce, tel que le faisaient les Radisson et des Groseillers à l’époque (les poursuites avec les locaux en moins), prenez goût à parcourir les sentiers et respirer le dehors, ça vous fera sûrement du bien en dedans…

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