Fermeture : Une transition pour la boxe adéloise
Par Luc Robert
Le club de boxe du Gym La Station de Sainte-Adèle se trouve en transition, alors que la vente du local a forcé les occupants à sortir les équipements de l’endroit.
Le 1609 boulevard Sainte-Adèle avait été réaménagé par le responsable du club, Maxime Michaud. Des murs avaient été déplacés pour mieux configurer la salle d’entraînement.
« Quand tu es locataire, ça arrive. Avec les hausses fulgurantes de l’immobilier, Max est toutefois en attente pour se relocaliser. La vie est chère et les gens coupent en premier dans le budget des loisirs et du sport, dont le Gym est le grand perdant. On risque de s’entraîner ailleurs, dans un contexte différent », a prédit l’entraîneur Sébastien Gauthier.
Depuis février 2022, un nouveau départ s’était opéré, sous forme de cours privés et semi-privés, selon la demande et les disponibilités des entraîneurs.
« Les gens des Pays-d’en-Haut veulent encore bouger, mais depuis que c’est fermé, je revois nos boxeurs et boxeuses seulement lorsque nous nous réunissons pour regarder des galas télévisés. Pour le moment, notre équipement est divisé en deux : à Mont-Laurier et chez-moi, en entreposage. On verra où cela nous mènera. »
Occupations
Domicilié à Prévost, l’ancien champion intercontinental WBO des poids coqs s’occupe toujours de son site d’encan d’outils à Saint-Janvier (Mirabel).
« Je m’implique comme entraîneur bénévole au club de boxe de Matthew Carrier, rue Saint-Paule, à Saint-Jérôme. Il aide les jeunes défavorisés du coin. Il a distribué des paniers de Noël et a embauché un jeune à 40 heures par semaine pour s’occuper du club. »
Gauthier ne se fait pas de scénarios précis, mais il a caresse encore un rêve.
« Si Maxime s’arrête, j’aimerais à moyen terme partir mon propre club, si le contexte économique s’y prête. Je crois avoir les reins assez solides pour prendre mes propres décisions. J’ai encore les contacts pour trouver des entraîneurs compétents. J’aimerais bien séparer au gymnase la recette des enseignements récréatifs et compétitifs, souvent mélangés. Où ce sera situé ? Je ne le sais pas. Mais la relève peut encore être bonne. »
Marie-Pier Houle
Sébastien Gauthier agit comme entraîneur de la vedette en devenir Marie-Pier Houle (8-0-1, 2 K.-O.), de Terrebonne.
« Sans partir en peur comme certains analystes américains, qui ont pourfendu les juges pour sa victoire unanime sur la Mexicaine Marisol Moreno, vendredi soir dernier à Laval, disons que nous n’avons pas été satisfaits de son premier combat de 8 rondes. On va analyser le film du combat. Si c’est trop flagrant, on offrira à Marisol un combat revanche », a-t-il suggéré.
Gauthier a tout de même relevé du bon lors de l’affrontement.
« La tête de Marie-Pier était en mouvement constamment et elle était difficile à atteindre. Elle est restée calme malgré le combat serré. Elle est habituée à se battre contre des gars à l’entraînement : les coups de Marisol ne l’ont pas ébranlée. Le report du gala de décembre, jumelé à 16 semaines en camp d’entraînement, ont tout de même enlevé l’étincelle dans l’arsenal de Marie-Pier. Elle en avait marre des répétitions », a-t-il observé.