Le vétéran François Dulac s’éclate au volant du kart no. 513 de l’écurie CRT. Photo : Raynald Morand

Karting : François Dulac course pour le plaisir et la camaraderie

Par Luc Robert

Alors que les jeunes pilotes de karts rivalisent d’adresse pour tenter de se mériter des bourses vers des catégories supérieures ou d’attirer l’œil des recruteurs, le vétéran pilote François Dulac donne ses coups de volant pour le simple plaisir de la conduite.

Le pilote de 41 ans, de Wentworth-Nord, était à l’œuvre samedi et dimanche, 4 et 5 octobre, au circuit ICAR de Mirabel, en catégorie Rotax DD2 Masters.

« C’est une classe réservée aux coureurs de 32 ans et plus. On vient pour s’éclater en piste et revoir les amis pilotes de longue date. J’avais arrêté pendant 20 ans de faire des courses, quand un ami qui travaille au circuit ICAR, Philippe Gauvreau, m’a convaincu de revenir aux sources. Tu viens à la piste pour oublier les tracas de ta job et t’éclater au volant en direct. C’est un privilège de retomber dans ma jeunesse et de conduire un volant dans le feu de l’action. C’est devenu un loisir et on rigole avec les amis avec une bonne bouteille de vin, après la fin de semaine d’épreuves. Le lundi, on est de retour au travail très serein, après avoir laissé notre surplus d’énergie sortir en piste », s’est exclamé le cousin d’Olivier Dulac, toujours actif comme pilote en Formule 1600.

Le karting demeure l’antichambre de la course automobile, souvent pour les formules monoplaces. François Dulac comprend très bien le désir des jeunes qui poussent sans ménagement leur monture pour se faire une place au soleil.

« Quand j’ai commencé à 16 et 17 ans, la course prenait une très grande place dans ma vie. Originaire de Québec, je me déplaçais partout aux grands événements de karting et de course automobile en général. Je comprends ce que vivent les pilotes juniors (catégorie Briggs & Stratton), qui sont prêts à tout laisser sur la piste pour progresser. Adolescent, c’était toute ma vie de performer et de trouver les meilleurs commanditaires. Je conseille aux jeunes de s’amuser : très peu finiront en F1. Mais c’est bien de se fixer des buts personnels et d’être fier de soi. »

Toujours compétitif

François Dulac gagne bien sa croute en travaillant au Studio Pub, spécialisé dans les animations 2D et 3D. Il excellence dans la production de bandes annonces. « J’ai aussi du plaisir au travail. J’innove et ça me tient occupé. Mais quand je reviens à ma piste locale d’ICAR, le féru de courses que j’ai toujours été refait surface. Tu éprouves encore la fierté de bien faire. Je me trouvais encore deuxième au championnat des pilotes, avant la dernière course au calendrier à Mirabel. Disons que plusieurs problèmes simultanés mon relégué 8e à la finale du 5 octobre des Masters DD2, pour un classement final de 4e au championnat des pilotes de la Coupe de Montréal », a-t-il commenté.

Malgré une température ensoleillée, les astres ne semblaient pas alignés pour le vétéran. « J’ai amorcé la fin de semaine avec une vilaine grippe. Et puis, les événements se sont enchainés : ajustements de châssis, un moteur un peu fatigué et mon pilotage non optimal ont fait que je n’ai jamais trouvé mon rythme. C’est dommage pour mes équipiers de l’écurie Chocolate Racing Team (CRT), qui ont travaillé fort pour me donner un bon bolide. Mais vous savez quoi ? Même si le calendrier est terminé, ça me donne le goût de revenir pratiquer avec des nouveaux éléments. La flamme de vouloir mieux faire et réussir ne s’éteint jamais. En-dedans, tu veux toujours essayer de tourner le circuit en avant », a ajouté celui qui provient d’une famille de passionnés de la course automobile.

Dulac incite les jeunes à se garder une option d’études dans leurs cartons, au cas où le rêve d’une carrière de pilote ne se matérialiserait pas. « J’ai adoré mes années à courir sous les feux de la rampe, plus jeune. Le focus doit encore être placé vers ces pilotes de la relève. On possède plusieurs talents uniques de conducteurs dans le karting québécois. Il faut les mettre en valeur, tant à l’échelle canadienne qu’américaine. Mais continuez vos études pour vous garder une porte de sortie. Dans mon cas, je n’éprouve pas le même stress d’urgence qu’eux. Je suis ici pour me gâter et revoir les amis du milieu, dans la quarantaine. J’y trouve encore mon compte », a achevé celui qui a mis en vente un support de kart sur Facebook, sans avoir l’intention de quitter le milieu à nouveau.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *