Maghalie Rochette passe chez les pros!
Par Journal Accès
La fulgurante ascension de Maghalie Rochette dans le milieu cycliste n’est pas passée inaperçue. La semaine dernière, l’athlète de Saint-Jérôme a annoncé qu’elle avait signé une entente de deux ans avec la prestigieuse équipe américaine Luna Chix, tant pour les compétitions de vélo de montagne que pour celles de cyclocross. La jeune athlète terminera l’année 2013 avec la formation CyclocrossWorld et enfilera ensuite le maillot bleu et blanc de Luna Chix à compter de janvier prochain.
«Je dois avouer que j’ai encore de la difficulté à y croire, a-t-elle révélé à Accès. Je n’ai pas dormi pendant trois jours après avoir appris la nouvelle. Je crois qu’ils cherchaient une coureuse qui pouvait faire les deux disciplines. Ils ont déjà plusieurs filles expérimentées dans l’équipe et ils voulaient probablement une fille un peu plus jeune pour assurer la relève.»
Parmi les nouvelles coéquipières de
Maghalie on retrouvera entre autres la
Canadienne et ancienne championne du monde Catharine Pendrel, l’Américaine Georgia Gould et la Tchèque Katarina Nash, toutes des athlètes qui se classent régulièrement dans le Top-10 en Coupe du monde de vélo de montagne.
Les premiers contacts entre la Québécoise et son futur employeur ont été faits aux Championnats du monde de vélo de montagne, à la fin août. Croyant au potentiel de sa jeune compatriote qui avait terminé neuvième à l’épreuve des moins de 23 ans,
Catharine Pendrel a présenté la Québécoise au gérant de son équipe.
«Nous avons gardé contact et c’est au cyclocross de Las Vegas que les discussions se sont amorcées. Rien n’était officiel, sauf que tout allait dans une bonne direction», a expliqué l’athlète.
Un contrat pro, ça ne change pas le monde, sauf que…
Non, Maghalie Rochette n’a pas gagné le gros lot à la loterie. Par contre, sa vie vient de prendre un nouveau tournant. Et pas seulement financier.
«Cette année, je payais mon vélo, mes voyagements et l’hôtel. Maintenant, c’est l’équipe qui s’occupera de tout et ça va m’enlever un gros stress financier qui me permettra de bien me concentrer sur mon entraînement. Ce n’est pas parce que je suis maintenant dans une grosse équipe que je ne dois pas penser que cela me rendra automatiquement plus rapide. Je dois continuer à faire mon travail et ne rien prendre pour acquis. David Gagnon demeure mon entraîneur et je ne changerai rien à ma recette.»
L’autre facette de sa vie qui devra être modifiée sera ses études en thérapie sportive à l’Université Concordia.
«Je ne veux pas mettre mes études de côté, car je crois que c’est important de rester à l’école», soutient celle qui en est à sa première session universitaire. «Par contre, je devrai ralentir le rythme un peu à deux ou trois cours par session. Je veux garder des intérêts en dehors du vélo, question d’avoir un équilibre dans ma vie. Mon cheminement scolaire sera donc plus long, sauf que ça en vaut la peine pour acquérir de l’expérience avec cette équipe et poursuivre mon rêve au maximum.»