Philippe Lebeault –
top chrono : les athlÈtes de chez-nous
Sport et famille vont de pair pour Philippe Lebeault. Sa passion pour le sport remonte à l’adolescence alors qu’à l’âge de 15 ans, il commence à pratiquer le vélo de montage non seulement pour repousser ses limites et être avec ses amis, mais aussi parce que son père lui avait lancé un défi. -Par Mathieu Laberge
«Je voulais un nouveau vélo et il m’a dit qu’il me financerait mon achat à condition que je participe à des courses. En fait, c’est la petite poussée dont j’avais besoin pour me lancer dans la compétition et dès que j’ai commencé, j’ai eu la piqûre. Il voyait bien que j’en avais envie et il a cru que c’est ce que ça me prenait pour me faire décoller.»
Après la naissance de ses filles, Philippe n’allait pas cesser d’être un sportif. Ayant désormais moins de temps, le jeune papa a alors délaissé le vélo de montagne afin de consacrer ses énergies à la course à pied, une activité qui exige moins de temps à l’entraînement.
Si rapidement, il a connu du succès en bouclant des courses sur route de 10 kilomètres en 35 minutes, c’est sa participation au duathlon de Saint-Sauveur, qui lui a ouvert les yeux sur ce talent qui sommeillait en lui.
«J’étais très nerveux et une fois que le départ a été donné, je me suis rapidement retrouvé en tête de la course!» souligne-t-il en riant.
Philippe a commencé à varier ses pratiques sportives, que ce soit en participant à des courses de raquettes, des épreuves Spartan Race ou de courses en sentiers, une discipline qu’il a découverte lorsqu’il demeurait à Morin-Heights.
«La course en sentiers, c’est la liberté! On a juste à mettre nos chaussures et hop, on va courir. Courir, c’est quelque chose de naturel et il n’y a pas la défaite d’un ennui mécanique si ça ne va pas bien», croit celui qui réside
désormais à Val-David et qui a terminé premier à la Spartan Race de Ski Morin-Heights, le
printemps dernier.
Si le jeune trentenaire a beau voir son nom dans les sommets des différents classements sportifs, c’est plutôt par ses méthodes d’entraînement non conventionnelles qu’il se
démarque. En effet, car il privilégie l’entraînement avec ses filles.
«Je m’entraîne beaucoup avec elles, car en étant séparé, il y a des courses où je ne pouvais
pas avoir de gardienne. J’ai donc fait mes compétitions avec elles en les poussant dans le chariot.» Ses filles sont aujourd’hui âgées de 4 et 8 ans et elles n’ont plus l’âge de se faire pousser par leur papa. En revanche, elles aiment
beaucoup encourager leur père pendant qu’il réussit tout de même à demeurer en tête du
peloton.
«Je sens qu’elles sont fières, surtout lorsque je participe à des compétitions. Elles se rendent compte qu’il n’y a pas beaucoup de papas qui sont capables de courir un 10 kilomètres en 38 minutes en poussant deux enfants. Elles aiment l’énergie des compétitions avec la musique et les nombreux participants. Je trouve que c’est un bel exemple à leur donner. Il faut que le sport soit un jeu et quelque chose de positif!»