Shakedown 2016

Par Thomas Gallenne

Annulé par manque de commanditaires

Nous l’avons annoncé dès que la nouvelle est tombée : les organisateurs du Shakedown ont décidé d’annuler l’événement qui se tenait au Mont Saint-Sauveur depuis 14 ans et qui attirait ces dernières années tout près de 25 000 visiteurs durant une fin de semaine. Une décision qui va avoir un impact certain sur les commerçants de la Vallée de Saint-Sauveur, déjà éprouvés par une météo capricieuse.

Pour Patryck Bernier, cofondateur et organisateur du Ride Shakedown, la réalité de la commandite ne permet plus de garantir la tenue d’un événement de cette ampleur. « La plupart des commanditaires majeurs étaient de retour, confirme M. Bernier. L’industrie du snowboard nous a toujours soutenus, mais elle aussi connaît des temps difficiles. Et pour ces commanditaires, ce n’était pas possible cette année. »

L’industrie du snowboard éprouvée

M. Bernier pense que ce sport intéresse toujours autant d’adeptes, mais que ces derniers consomment un peu moins. Si on ajoute une météo capricieuse à un essoufflement économique, les ingrédients sont là pour refroidir les ardeurs d’éventuels commanditaires. Et après 14 ans d’existence, la formule Shakedown se serait-elle aussi essoufflée? « Je ne crois pas, lance M. Bernier, catégorique. Pour les athlètes et les spectateurs, il s’agit d’une des meilleures formules au monde. Une des plus appréciées par les athlètes, et des plus simples à comprendre pour les néophytes. Le fait de savoir ce qui va être exécuté devant les gens, pour une descente jugée, c’est très gagnant. »

Bien que le déménagement de l’événement du Mont Saint-Sauveur au Mont Avila avait obligé l’organisation à revoir ses plans en 2015, cette dernière dit comprendre la décision de la station. « Ce n’était pas évident pour MSSI de voir leur piste principale [la Côte 70] être monopolisée trois semaines en fin de saison par nos installations », reconnaît M. Bernier. Et l’imposition d’un prix d’entrée n’aurait pas dissuadé les amateurs. « Faire payer 10 $ (5$ en prévente) pour une compétition internationale, de très haut niveau, ce n’est pas cher. Et avec un budget d’exploitation au-dessus de 400 000-450 000 $, on peut dire qu’on faisait des miracles. »

Patryck Bernier dit étudier d’autres options pour moins dépendre de la commandite et réitère ne pas fermer la porte pour reconduire l’événement en 2017.