Aurélie Moisan : étoile montante du snow alpin canadien
Par Alec Brideau
La double championne du monde junior en slalom géant parallèle Aurélie Moisan ne cesse d’impressionner. À seulement 20 ans, elle est déjà une étoile montante du snow alpin au Canada. Maintenant, la Québécoise native de Baie d’Urfé vise les prochains Jeux olympiques de Milan-Cortina 2026.
Aurélie dispute sa première saison seniors. Jusqu’ici, elle évoluait chez les juniors même si elle pouvait participer à des épreuves séniors. Son père, Normand Moisan, a choisi de prendre le temps nécessaire pour assurer un développement complet. C’est d’ailleurs ce dernier qui l’a initiée au snow lorsqu’elle était enfant. Ami de longue date du sextuple olympien Jasey-Jay Anderson, Aurélie a ainsi pu développer son talent en côtoyant deux figures de la discipline, un encadrement privilégié qui a grandement contribué à l’éclosion de son talent.
« Mon père m’a fait ma première petite planche, se souvient Aurélie. J’ai commencé à en faire à Tremblant. Je suis tombée tellement amoureuse. Je me suis ensuite mise à tout le temps lui demander pour aller en faire. Par contre, mon père ne m’a jamais poussée là-dedans. Il sait tout ce qu’implique le sport de haut niveau. C’est difficile. »
Une descente à la fois
Aurélie trouve difficile de penser tout de suite aux Jeux olympiques. Elle explique que, comme cela a toujours été, son but est surtout de s’amuser à travers tout le processus et les épreuves auxquelles elle participera dans les mois, ou encore les années à venir. « Je crois que c’est le genre de choses que tu réalises une fois sur place, indique Aurélie. Nous commençons la saison. J’essaie de prendre toutes les opportunités que j’ai pour améliorer mon niveau, sans me mettre trop de pression. C’est motivant, car en ce moment, je me dis que je n’ai pas la pression d’obtenir des résultats. Pour moi, c’est encore une période d’apprentissage. Je trouve que c’est vraiment le fun de voir la saison de cette façon-là. »
Stressant… pour les amateurs aussi !
Le slalom géant en snow alpin permet à l’athlète, sur sa planche, de descendre à pleine vitesse un parcours. Le slalom géant parallèle, quant à lui, met deux planchistes sur des parcours parallèles : le premier ou la première qui traverse la ligne d’arrivée l’emporte. Dans ces épreuves, il arrive fréquemment que les deux athlètes traversent, à vue d’œil, en même temps la ligne. Lors de compétitions au niveau mondial, les planchistes atteignent parfois une vitesse allant jusqu’à 60 km/h !
Un équipement ajusté
En snow alpin, vous aurez une planche plus longue et un peu plus raide. Les bottes ? Plus rigides aussi. Tout est conçu pour aider l’athlète à générer de la vitesse et de la puissance.
Inversement, pour le freestyle, l’équipement est généralement plus souple pour aider à l’absorption et aux manœuvres. « En alpin, le but est d’avoir une réponse un peu plus instantanée de la planche, ajoute Aurélie. Nous, c’est de ça dont nous avons besoin. Il y a vraiment beaucoup de différences. »