Un Sauverois dans la mêlée
Par Mathieu Laberge
Équipe canadienne de rugby – moins de 20 ans
Qu’un athlète des Laurentides soit sélectionné dans l’équipe nationale de ski alpin, cela va de soi. Qu’un autre accède à l’équipe nationale de rugby, c’est plutôt hors du commun. Voilà pourtant l’exploit qu’a réalisé Charles Debove, de Saint-Sauveur en assurant sa place au sein de l’équipe canadienne des moins de 20 ans.
Après un stage de trois mois au Centre d’excellence de Rugby Canada situé à Victoria, en Colombie-Britannique, Charles sera des 28 rugbymen qui participeront à une série de deux matchs contre l’équipe américaine, en mai prochain, au Minnesota. Seulement deux Québécois font encore partie de ce groupe.
«L’entraîneur national est venu nous voir jouer au Cégep John-Abbott (Sainte-Anne-de-Bellevue) l’an dernier et il m’a proposé de participer au camp d’entraînement de l’équipe nationale», soutient celui qui a fait ses classes avec les Voyageurs (Équipe du Québec) et le club de Sainte-Anne-de-Bellevue (le SABRFC).
Après les affrontements contre les États-Unis, le groupe des 28 athlètes canadiens passera à 26.
Ceux-ci représenteront le pays au Trophée mondial junior qui aura lieu du 28 mai au 9 juin, au Chili. L’équipe gagnante de ce tournoi obtiendra son laissez-passer pour la Coupe du monde junior 2014 qui sera disputée en Nouvelle-
Zélande.
Une étape à la fois
Il y a deux ans, Charles Debove avait déjà tenté d’obtenir un poste dans l’équipe des moins de 19 ans. Sa tentative a échoué, sauf qu’elle lui a servi de tremplin pour la suite de sa carrière comme il l’explique.
«Ma candidature n’avait pas été retenue, sauf qu’ils ont vu mon potentiel. La fédération canadienne a décidé de me payer les services d’un préparateur physique. Ça m’a aidé à me sélectionner dans l’équipe de cette année.»
Le jeune athlète a commencé à pratiquer le rugby à l’âge de 7 ans, alors qu’il demeurait en France. À son arrivée au pays, alors qu’il avait 14 ans, Charles a mis trois ans avant de trouver un club à la hauteur de ses aspirations.
«Je m’entraîne sérieusement en préparation physique depuis février 2012, et ce, jusqu’en décembre dernier», explique le joueur de centre qui retournera sur les bancs d’école, l’automne prochain, en psychologie à l’Université de Victoria.
«C’était très dur, sauf que j’ai fait des progrès au point de vue physique. Ici, à Victoria, nous pouvons jouer à l’extérieur pendant toute l’année. J’adore ça et c’est un gros plus de côtoyer des joueurs professionnels. Ce sont maintenant des amis, pas juste des coéquipiers. Je m’inspire d’eux, tant pour leur jeu que pour leur vie quotidienne. C’est un grand apprentissage.»