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Un 24h de silence pour dire non à l'intimidation!

Par Thomas Gallenne


Polyvalente Curé-Mercure à Mont-Tremblant

Le comité de non-violence de l’école Polyvalente Curé-Mercure à Mont-Tremblant a organisé la semaine dernière, un 24h de silence pour sensibiliser les jeunes à la cause de la violence et de l’intimidation en milieu scolaire. Un silence qui en disait long.

 

Le comité de non-violence est formé par des élèves de l’école secondaire Curé-Mercure. Une vingtaine de jeunes se sont engagés dans la réalisation d’un 24h de silence afin de dénoncer les actes de violence et d’intimidation. Ces actions négatives qui font en sorte que certains jeunes se taisent, n’osent pas parler et gardent le silence.

 

L’objectif de cet évènement est de permettre aux participants de se mettre dans la peau d’une victime de violence ou d’intimidation qui n’a pas le soutien nécessaire pour dénoncer ces actes. Pendant 24h, les participants ont tenté de se couper de tous moyens de communication, texto, iPod, télé, radio, et évidemment leur voix.

 

Le 1er mai, à midi, une marche bruyante et rassembleuse a donc lancé l’événement. Les jeunes se sont rassemblés à l’auditorium où la démarche leur a été expliquée une dernière fois. Le décompte, qui mettait fin au vacarme à laissé place au silence. Le lendemain, toujours sur l’heure du dîner, les jeunes sont retournés à l’auditorium en silence. Et c’est avec un grand cri au décompte de zéro qu’a pris fin cette activité de sensibilisation. Un grand cri pour briser le silence.

 

Un message d’espoir

«On a l’espoir que ce genre d’initiative se produise partout dans la Commission scolaire des Laurentides», lance Marie-Claude Pinsonneault, animatrice à la vie spirituelle et à l’engagement communautaire à la polyvalente Curé-Mercure. Les élèves participants étaient fébriles eux aussi. «Le plus difficile sera de ne pas parler, avoue

Alexandre Lefrançois, 18 ans. Je suis une vraie boule d’énergie.» Ses camarades renchérissent. «Quand on a lancé le projet, on souhaitait quelque chose de très gros. Mais on est très satisfait», explique pour sa part Serena Chaumont Prévost, 17 ans. Et les jeunes ne s’arrêteront pas là. En effet, ils vont se joindre à la marche 2/3 qui se tiendra le 11 mai prochain à Montréal. «Cette année, on veut dénoncer la violence qui a lieu sur la Planète», précise Alexandre.

 

Dire non à l’intimidation

La violence, l’intimidation dans les écoles est-elle un problème propre à une génération, au milieu scolaire? «La violence est partout et elle part des parents, croit Alexandre. Si tu éduques ton enfant dans la violence, il va semer la violence à son tour.» Cette réflexion est-elle le fruit de quelques individus ou bien est-elle partagée plus largement? «On s’en vient pas mal collectif car on a environ 200 personnes qui participent à cette démarche, rétorque Alexandre. Je pense qu’on est le reflet de notre génération.»

 

Selon Alice Brassard, elle aussi du comité non-violence, il y a toujours eu de l’intimidation. Simplement, les jeunes en parlent de plus en plus et la dénoncent. «Avec les médias sociaux, l’intimidation nous suit partout, même en dehors de l’école, ajoute l’élève de 4e secondaire. Il y a même des jeunes qui changent d’école et malgré tout, ça les suit!»

 

Mme Pinsonneault accompagne les jeunes dans leur démarche et se dit très touchée par la question: «La mort de Marjorie

Raymond nous a tous secoués.» Des gestes de désespoir, des gestes de trop. «Dans l’intimidation, il y a un rapport de force. Et c’est souvent la crainte, la peur qui empêche la victime de dénoncer, ce qui alimente ce rapport. D’où l’importance de briser le silence pour briser cette spirale de violence!», conclut Alice.

 

 

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