(Photo : Courtoisie)
Nathalie Séguin
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Un apprentissage constant pour Nathalie Séguin

Par Rédaction

Entraîneure aux Jeux paralympiques

En 2016, Nathalie Séguin participait à ses premiers Jeux paralympiques en tant qu’entraîneure en chef de l’équipe masculine canadienne de goalball. Aujourd’hui, elle travaille au sein de l’équipe féminine en vue des Jeux de Tokyo, à présent reportés.

 

C’est à l’université, alors qu’elle étudiait en kinésiologie, que Nathalie Séguin a découvert le goalball. « Il fallait faire un projet sur la biomécanique d’un mouvement et je cherchais à être originale. À ce moment-là, j’aimais déjà beaucoup les sports adaptés, mais je ne connaissais pas le goalball. Je me suis juste rappelée d’un petit clip de 30 secondes qui était passé à la télévision pour les Jeux de 2008. J’ai contacté l’association provinciale et à partir de là, j’ai un peu rejoint leur famille. » Puis, de fil en aiguille, elle est devenue l’entraîneure en chef de l’équipe masculine canadienne.

En route vers Tokyo 2021

Les Jeux panaméricains à Lima au Pérou en août 2019, représentaient la dernière occasion pour l’équipe masculine de se qualifier en vue des Olympiques. « À ce moment là, malheureusement, on a été officiellement écarté des Jeux de Tokyo », affirme l’entraîneure. Or, l’équipe féminine a pour sa part réussi à assurer sa place pour 2020. Comme Nathalie Séguin travaillait déjà avec l’équipe de développement et participait à la préparation des filles en vue des Jeux, elle a continué son travail avec l’équipe féminine.

Quelle fut la réaction, devant le report des Jeux paralympiques, qui auront maintenant lieu du 24 août au 5 septembre 2021? « Certains athlètes étaient déçus, mais en général, tout le monde était content de la décision, surtout pour l’aspect sécuritaire. Au niveau des Paralympiques, c’est un peu différent parce que les athlètes ont parfois des conditions médicales précaires, un système immunitaire plus sensible. »

Or, il faut noter qu’une particularité des Jeux paralympiques réside dans le fait que les athlètes doivent être individuellement classifiés. Cette classification définit le niveau d’handicap et est essentielle à la participation olympique. « Quand on se fait classifier, on a une date de révision. Pour certains leur année de révision était en 2020, donc il fallait qu’ils se refassent classifier en prévision de Tokyo. Et pour d’autres leur année était en 2021, donc à présent, ils devront se refaire classifier étant donné le report », explique Nathalie.

Et maintenant? « Les coachs, on s’est réunit pour revoir le calendrier. On a réussi à mettre en place un calendrier qui permet aux athlètes de simplement rester actifs dans cette période. On a organisé notre plan annuel pour justement s’adapter à cette période de transition », souligne-t-elle.

Des athlètes comme les autres

Que pense-t-elle de l’attention médiatique qui est réservée aux Jeux paralympiques? L’entraîneure souligne que ça s’est amélioré, surtout pendant l’évènement. Or, c’est en amont de celui-ci que du travail reste à faire. « Par exemple, la date du report, on ne la trouvait pas dans toutes les publications. On parle des Olympiques et on voit la date en juillet. Mais moi, je voulais connaître la date des Paralympiques. C’est ça que je trouve difficile. Tant qu’à en parler, parlez des deux plutôt que de seulement un. »

« Les Jeux paralympiques, tous les sports adaptés, c’est une autre dimension comme entraîneur parce que chaque athlète a ses particularités. Il faut être créatif dans nos plans d’entrainement. On est toujours dans un mode d’apprentissage, c’est toujours intéressant », souligne Nathalie Séguin au sujet de son attachement à la discipline.

« Moi, je traite mes athlètes comme exactement n’importe qui d’autre. Peut-être que la manière qu’ils s’entrainent va être différente, mais ils ont l’esprit compétitif, l’esprit d’entraide, la volonté de se dépasser, c’est la même chose pour tout le monde. »

L’équipe masculine lors d’un entrainement à Rio en 2016. Photo : Courtoisie

L’équipe féminine en action lors d’un tournoi à Vancouver à la mi-mars. Photo : Manto Artworks

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