Margie Gillis lors du tournage pour le Festival des Arts de Saint-Sauveur.
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Une touchante rencontre entre la nature, la danse et la musique

Par Marie-Catherine Goudreau

Festival des Arts de Saint-Sauveur – Entrevue avec Margie Gillis

 

Margie Gillis est chorégraphe et enseigne la danse depuis plusieurs années. Bien connue dans le milieu, elle est une artiste engagée qui croit que la danse peut inspirer à des transformations sociales. Elle se distingue par son implication pour des organismes comme OXFAM et a gagné plusieurs distinctions et prix au cours de sa carrière. Elle a participé au Festival des Arts de Saint-Sauveur à ses tout débuts, notamment.

 

Comment s’est déroulé tout le processus de création de l’œuvre ?

Je ne connaissais pas la compositrice avec laquelle j’allais travailler, Marie-Pierre Brasset, mais j’ai été vraiment touchée par sa musique, sa vision. Quand j’ai reçu sa musique, c’était très intéressant de plonger dedans. Ensuite, j’ai reçu les images de la place où se déroulerait le tournage à Saint-Sauveur, avec cette petite rivière ; c’était très jolie. J’adore danser dehors, avec la nature. On a eu une répétition avant le tournage, on était toutes très heureuses d’être là, c’était un privilège d’être sur ce projet. J’avais très hâte de tourner, je crois que tous les artistes qui sont dans le projet ont des visions très différentes du mouvement, de la communication.

Quels sont les défis de réaliser une chorégraphie devant une caméra plutôt que devant un public ?

C’est très différent de danser avec une caméra que sur une scène, mais c’est quelque chose qui m’intéresse beaucoup. Avec une audience, chaque personne décide de sa façon de voir l’artiste : un mouvement du pied, le corps en entier, la scène. Lorsqu’on filme, c’est encadré par un carré, mais c’est aussi très intime à la fois, il faut travailler avec la caméra et avec la personne qui filme. C’est une collaboration avec le réalisateur. J’avais justement dit à Louis-Martin, qui va réaliser tous les films du festival, que je voulais faire une partie de la chorégraphie dans la rivière, avec l’eau, il m’a répondu qu’il avait pensé exactement à la même chose juste avant que je lui en parle ! Il y a vraiment une connexion entre nous deux. Le défi se trouvait surtout dans la création avec des conditions incertaines, sans savoir par exemple ce que la météo allait nous apporter, mais je crois qu’il faut embrasser le mystère du moment.

Qu’est-ce que vous aimez du festival ?

J’ai participé quelques fois, mais j’ai également fait partie de l’audience. Je trouve que la vision artistique d’Étienne Lavigne et Guillaume Côté est très forte et élégante. C’est un festival de haute qualité qui est important pour le secteur de la danse au Québec et au Canada.

Il sera possible de voir la création commune de Margie Gillis et de la compositrice Marie-Pierre Brasset, interprétée par la violoniste Elvira Misbakhova, dimanche le 26 juillet à 11h à partir de la page Facebook et du site web du Festival des Arts de Saint-Sauveur.

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