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Vincent Léonard

Par Martine Laval

en effeuillant… les pissenlits


Balade en famille avec les enfants… Maman photographie.

jamais loin de ses repères

Vincent Léonard est un casanier-nostalgique-zen-et-relax. Étonnant, venant de celui qui vit de son absurdité débile ou de sa débilité absurde en tant que Denis Drolet! Posé, sensible et réfléchi, il est dans la vie le contraire de ce qu’il projette sur scène. Entretien sur le style de vie qu’il priorise pour lui-même et sa famille.

Pourquoi le choix de vivre dans les Laurentides, Vincent?

Tout d’abord, je suis natif de Saint-Hippolyte. Je suis venu au monde à Lac-Connelly Nord, où j’ai habité jusqu’à l’âge de six ans. À cette époque, mon grand-père vivait à la maison et, ensemble, on entaillait les érables, on faisait un jardin. Nous, les enfants, nous nous fabriquions des épées de la Guerre des étoiles avec des branches d’arbre. La créativité en tant qu’enfant s’est développée à la campagne! C’est là que tout s’est bâti. Mes racines y sont ancrées, surtout dans ce coin-là.

J’ai vécu mon adolescence en «banlieue» de Saint-Jérôme, dans le quartier Saint-Antoine, mais je me suis toujours juré que dès que j’aurais des enfants, je reviendrais à la campagne. Je suis un gars nostalgique et j’aime ne pas être trop loin de mes points de repère, d’où la raison première de mon lieu de vie.

Il y a quelque chose de paisible à la campagne qui permet d’avoir la tête à décanter. On s’y sent comme en vacances, tout le temps. Il y a un erre d’aller très agréable et, avec les enfants, je m’en aperçois clairement. Il y a toujours une nouvelle idée. Ça nous permet d’avoir une liberté d’esprit plus importante qu’en banlieue, et pas mal plus qu’en ville, quant à moi.

Quelles sont tes activités pour profiter de ton milieu de vie?

Je suis un gars qui aime travailler la terre, jouer dans le jardin, faire mon compost. Je suis toujours dehors… quand je ne suis pas dans l’écriture des Denis Drolet. Ça crée un équilibre vraiment important.

L’hiver, moi, je n’en fais pas, mais mes trois enfants (une fille de 11 ans et deux garçons de 9 et 7 ans) et mon épouse sont des maniaques de ski. Autrement, on fréquente notre famille qui demeure toute dans les Laurentides, jusqu’à Lac-des-Écorces (au nord-ouest de Mont-Laurier).

Ici, à Prévost, le simple fait d’avoir accès à la piste cyclable et aux sentiers en montagne pour faire de la randonnée pédestre est merveilleux. Se promener dans la forêt, écouter la nature, repérer des oiseaux, ce sont des choses qui me tiennent ancré dans des valeurs qui sont fondamentalement les miennes et que je désire transmettre à mes enfants. C’est donc en toute simplicité qu’on prend le temps d’avoir un peu de vent frais dans la figure.

As-tu des sentiers préférés?

On a un beau grand terrain et des sentiers qui nous permettent d’aller dans le bois directement à partir de chez nous. Pas besoin d’aller bien loin. À part ça, je suis assez casanier, très zen et très relax quand je suis à la maison, complètement à l’opposé de ce que je fais comme métier en endossant ce personnage carrément débile qui n’est pas ma réelle énergie, disons. Alors, la campagne me ressource énormément.

Dans mes moments nostalgiques, je retourne me promener autour du lac Connelly, à quelques minutes de chez nous, revoir mes points de repère du temps où j’étais enfant et voir comment ç’a évolué.

Avez-vous des lieux de prédilection en famille? Des endroits que vous aimez fréquenter?

Nous, nous sommes vendus au café-boulangerie Merci la vie! à Prévost, comme à peu près les trois quarts du Québec qui en ont entendu parler. On aime l’authenticité, l’originalité, la chaleur qui se dégagent des gens qui y travaillent. C’est petit, convivial et merveilleux. On se sent chez nous. Et les recettes! On n’a jamais mangé aussi bon, aussi frais, aussi original. Et le goût du pain… c’est le meilleur au monde!

Il y a le Café des Artisans aussi. On n’y va pas en famille, mais chaque fois qu’on a un rendez-vous, c’est là qu’on se rencontre. On y est toujours accueilli de bonne façon. C’est ce que j’aime de la campagne et de Prévost: la proximité avec les gens. On se reconnaît. C’est comme quand on va à la Patate bleue! La fameuse Patate bleue avec son miniputt! Quand le printemps arrive, c’est la folie dans la maison! Du moment qu’on mange là, on se croirait en famille. Les dames sympathiques qui nous reconnaissent et nous parlent comme si on était des leurs, les enfants qui retrouvent leurs amis. C’est un peu la même ambiance que j’ai connu plus jeune au Restaurant des Nations, à Saint-Hippolyte.

Le resto a brûlé dernièrement, d’ailleurs, c’est un deuil au sein de la collecti-vité.

On allait à l’église le dimanche et on traversait déjeuner en face. C’est un pan de mon enfance qui est parti en fumée, mais j’essaie d’inculquer ça à mes enfants: l’importance d’être en communauté, de se respecter, se reconnaître, s’apprécier et être heureux en gang. À Prévost, on a la chance de vivre ça.

Ah! La fameuse Patate bleue et son mini-putt


Jamais loin de mes repères

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