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Vraiment confiant et invulnérable?

Par Martine Laval


Emmanuel Bilodeau

Vous l’acteur, le comédien, qu’est-ce qui vous est passé par la tête de vouloir faire de l’humour?

Pour moi, c’était comme rafistoler les morceaux du casse-tête de ma vie. J’ai été journaliste, j’ai été avocat, je suis comédien, j’aime jouer avec les mots. J’ai créé et fait partie d’une ligue d’improvisation, j’aime me mettre en danger. C’est aussi dans les gênes je crois, cet amour des mots. Mes parents étaient littéraires. Un jour, on m’a demandé de faire un discours. Tout était si sérieux que j’ai plutôt décidé de faire ça en humour. On a apprécié. On m’a demandé de refaire l’expérience à Tout le monde en parle. Puis de participer à un Gala Juste pour rire pour lequel j’ai gagné un Jutras pour le meilleur numéro! J’ai par la suite écrit et présenté des numéros pour d’autres émissions. J’ai été approché par des producteurs. Et la machine est partie.

 

Vous sentez-vous comme un imposteur dans le milieu de l’humour, ou vous le fait-on sentir?

Tout le monde est imposteur quant à moi! Qu’est-ce qui nous empêche d’exercer un métier? Rien n’est réservé à qui que ce soit. Mon show a failli s’intituler Pas plus cave qu’un autre. Ça veut tout dire! Cette facette de mon métier s’est présenté à moi, je l’explore puis l’exploite à fond. Ça fait du bien de dévier. Je n’ai pas nécessairement fait le tour de mon métier mais le Québec, c’est petit. Il faut savoir se renouveler.

 

Quels sujets sont abordés lors du spectacle?

Différents sujets. Tous les sujets. J’écris tout ce qui vient, sans jugement. C’est comme une thérapie de groupe. Je parle de moi, de mon passé, d’où je viens, de mes peurs, de l’impact qu’ont eu certaines situations sur ma vie. De la famille de 12 enfants que nous étions. Je parle de la consommation, de la surconsommation et de mon amour pour Costco. De ma peur d’être interné dans un CHSLD lorsque je serai vieux, et bien d’autres sujets. 

 

Pourquoi Confiant et invulnérable, et maintenant One Man show?

Confiant et invulnérable est une démarche personnelle, un but à atteindre. C’était le défi. Mon Kilimanjaro, mon Everest à moi, c’est de me produire sur une scène, sans filet, et d’affronter le public en humour. Puis au fil de mon rodage, ça change. Après une quarantaine de représentations, je me sens maintenant différent. Il n’en demeure pas moins que c’est éphémère et fragile et que je suis à la merci de la chute.

 

Avez-vous le temps pour la télévision, le théâtre avec votre spectacle qui roule?

Entre les spectacles trois, quatre fois par semaine, et mes trois enfants, j’ai les mains pleines! Depuis deux ans, je suis plutôt seul avec mes mots. Je suis dans mon travail d’auteur. J’écris mes textes. Comme c’est ma blonde (Édith Cochrane) qui fait ma mise en scène, on travaille mon spectacle ensemble. Je n’ai donc pas grand chose en parallèle ces temps-ci.

 

 

7 décembre, 20h (25$)

Théâtre du Marais

En l’Église St-Norbert

Val-Morin

819-322-1414

www.theatredumarais.com

 

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