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Technologies sans fil et radiofréquences

Par Thomas Gallenne


Le député partage l’inquiétude des citoyens

Rencontré vendredi dernier, le député de Rivière-du-Nord partage l’inquiétude des citoyens de l’impact sur la santé de la multiplication des antennes-relais et des appareils wi-fi, ainsi que du déploiement des nouveaux compteurs «intelligents» d’Hydro-Québec.

 

Selon Pierre Dionne Labelle, la population canadienne est exposée de plus en plus au rayonnement électromagnétique de radiofréquences. «Or, il a été nettement démontré en comité parlementaire sur la santé, que la norme de Santé Canada (Code de sécurité 6) est basée sur la protection des effets thermiques des micro-ondes, et qu’elle ne prend pas en compte les effets biologiques du rayonnement», a-t-il ajouté.

 

Des principes fondamentaux

Porte-parole adjoint de l’Opposition officielle en matière de questions numériques, le député comprend l’inquiétude de la municipalité de Saint-Colomban qui demande un moratoire à Hydro-Québec, quant à l’implantation massive de ses compteurs dits intelligents. «Sans être alarmiste, je partage l’inquiétude des citoyens de mon comté et appuie la résolution de Saint-Colomban.» En ce sens, il demande aux gouvernements d’appliquer trois principes. «Le premier est que les communautés locales aient leur mot à dire sur tout projet qui aurait un impact sur le développement de leur territoire et sur la santé de leur population», déclare-t-il, rappelant du même coup que le NPD a déposé une motion visant à revoir la réglementation en matière de consultation publique dans le dossier des télécommunications. «On demande également l’application du principe de précaution: dans le doute d’un impact sur la santé, vaut mieux s’abstenir d’encourager la prolifération des sources potentiellement dangereuses». Il précise que le rapport du Comité permanent de la santé adopté en décembre 2010, demandait que Santé Canada fournisse des fonds aux instituts de recherche, afin d’appuyer les études sur les effets possibles sur la santé de l’exposition aux micro-ondes. À ce jour, le gouvernement Harper n’a donné aucune suite aux recommandations du rapport.

 

«Finalement, on demande d’appliquer le principe d’acceptabilité sociale. Après tout, on est sorti du duplessisme, non?, déclare le député NPD. Aussi, je défends le droit de mes concitoyens de se battre.»

 

Manque de débat

Alors que le dimanche

suivant, plusieurs dizaines d’opposants au projet d’implantation des compteurs intelligents manifestaient simultanément à Montréal, Québec et Sherbrooke, Pierre Dionne Labelle reconnaissait qu’aucun débat public n’avait eu lieu. Il invite les gouvernements fédéral et provincial à adopter une attitude de prudence responsable. «Devant l’inconnu, il faut s’abstenir de favoriser l’implantation massive de ces technologies et surtout poursuivre la recherche», croit-il.

 

Il ajoute d’ailleurs que le NPD prépare un projet de loi

regroupant la motion concernant la mise en œuvre

des cinq recommandations émises par le comité parlementaire sur la santé, et celle demandant l’octroi de pouvoir supplémentaire aux communautés locales face au déploiement des technologies sans fil.

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