Importantes compressions budgétaires annoncées par le MELS

Par Éric-Olivier Dallard

Conséquences pour la Commission scolaire des Laurentides

Le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport vient de déposer le projet des règles budgétaires qui s’appliqueront aux commissions scolaires pour leur prochain exercice financier. On y décrète des compressions budgétaires de 110 millions de dollars. Après le dossier d’Accès de la semaine dernière sur les conséquences pour la Commission scolaire Rivière-du-Nord, voici la réaction de la Commission scolaire des Laurentides

«Cette décision étonne et indigne les dirigeants des commissions scolaires parce qu’elle n’est pas cohérente avec les récentes déclarations du gouvernement faisant de l’éducation une priorité. Il est difficile de comprendre comment le gouvernement peut annoncer que ses priorités sont d’allouer le financement requis pour fournir des tableaux interactifs et des portables en soutien à l’enseignement et accorder du financement aux équipes sportives scolaires alors que peu après il impose aux commissions scolaires des réductions si importantes à leur budget. Le ministère a pourtant convenu que les besoins financiers des commissions scolaires avaient augmenté mais il refuse de leur accorder le financement adéquat.

La Commission scolaire des Laurentides quant à elle devra sabrer 1,8 M$ dans son budget. Nous devons rappeler que déjà les commissions scolaires avaient dû produire un plan de réduction de 25% de leurs dépenses de nature administrative dès l’an dernier et poursuivre ce même exercice jusqu’en 2013 aux fins de répondre aux exigences de la Loi sur la réduction de la dette communément appelée le projet de Loi 100.

L’ensemble des pertes de revenus ou mesures de compressions que subit la Commission scolaire des Laurentides nous obligent à entreprendre une démarche périlleuse en raison de la situation particulière de notre organisation. Nous sommes une petite commission scolaire dont l’équipe est restreinte même si en soutien aux activités de nos établissements nous devons accomplir les mêmes tâches administratives que toutes les commissions scolaires. Nous devons également multiplier les interventions pour répondre aux exigences et demandes ministérielles de gestion et de reddition de comptes. De plus, nous subissons depuis cinq ans une baisse dramatique de clientèle qui comporte nécessairement une réduction de nos revenus malgré que nous ayons à rendre les mêmes services puisque cette décroissance est disséminée sur notre territoire. Nous ne connaîtrons à nouveau la stabilité au niveau de notre clientèle que dans quatre ans.

Contrairement à la prétention ministérielle à l’effet que ces compressions ne doivent pas avoir d’impact sur les services aux élèves il est indéniable que nous ne pourrons pas effectuer de réduction aussi importante dans notre budget de fonctionnement sans que les mesures que nous devrons mettre en place aient des répercussions sur les services aux élèves.C’est pourquoi le conseil des commissaires de la CSL a formellement dénoncé les nouvelles règles budgétaires en adoptant le 11 mai une résolution en invoquant notamment qu’elles équivalent à une rupture des 

engagements du gouvernement en matière d’éducation et qu’il s’agit d’une forme d’ingérence ne respectant pas les pouvoirs, fonctions et responsabilités des commissions scolaires qui sont des gouvernements locaux autonomes.»

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *