Projet de développement Chantecler
Par Journal Accès
L’AELSA salue la décision de la Ville
Le groupe communautaire bénévole Action-Environnement Lac Sainte-Adèle (AELSA), regroupant tous les citoyens qui ont à cœur la préservation du lac Rond, dit applaudir la décision du maire Réjean Charbonneau de ne pas intégrer dans la nouvelle réglementation d’urbanisme, les changements d’usage et de zonage de la zone TM005 et de procéder à une véritable consultation publique avant d’autoriser la construction de 1 200 unités de condos sur les terrains du Chantecler.
Selon eux, cette nouvelle procédure donnera le temps à son propriétaire, Jacques Goupil, de déposer un dossier complet à la Ville qui doit évaluer les coûts indirects du développement sur les infrastructures et le réseau routier. «Le propriétaire devra également présenter une étude d’impact sur l’environnement et la protection du territoire, qui comprend le lac, précise Louise Lemyre, présidente de l’AELSA. Cette exigence rejoint la principale préoccupation de notre association, qui est de s’assurer de protéger le bassin versant du lac Sainte-Adèle. Toutefois, pour être crédible, cette étude devra être complètement indépendante de la Ville, du propriétaire M. Goupil et de la firme Plania-Dessau.»
Obtenir des garanties
Mme Lemyre pense que ce délai de quelques mois permettra également de mieux asseoir les garanties et promesses du promoteur quant à la conservation des sentiers de marche, de raquette, de ski et de vélo qui pourraient être enchâssées dans un territoire protégé et des documents notariés. «Ces sentiers, développés par des bénévoles Adélois au fils des ans, ainsi que le centre de ski alpin, sont des atouts touristiques majeurs qui doivent être mis en valeur et pérennisés», croit-elle. Profitant de la tribune offerte aux citoyens lors de la réunion de présentation du bilan de la Ville le 7 novembre dernier, Louise
Lemyre, a été chaudement applaudie en proposant de créer une collaboration regroupant la Chambre de commerce, l’association Plein-Air, la Réserve naturelle des Pays-d’en-Haut de la Société de protection foncière de Sainte-Adèle, la Ville et les citoyens pour définir les souhaits et les besoins des Adélois en terme de développement durable, tout en s’assurant d’importantes retombées économiques locales. Cet exercice viserait à soumettre à M. Goupil des recommandations qui représentent les points de vue de l’ensemble de la communauté.
Un sondage controversé
Par ailleurs, l’AELSA dit trouver déplorable «les moyens extraordinaires de relations publiques déployés par le Chantecler pour convaincre la population d’appuyer son projet, avant même sa présentation au public prévue le 13 novembre et son dépôt officiel à la municipalité». «L’invitation directe à signer une pétition soutenant le projet, la distribution d’un feuillet publicitaire affirmant qu’il n’y aura pas d’impacts sur la qualité de l’eau du lac sans aucune étude pour soutenir cette affirmation et un sondage téléphonique d’une vingtaine de questions réalisé par la firme Léger Marketing, font partie des moyens utilisés pour orienter les opinions et non pour informer de façon transparente la population», laisse tomber Mme Lemyre, cinglante. C’est d’ailleurs pour obtenir des réponses claires à ses questions et des informations rigoureuses sur les impacts réels de ce projet majeur, que le maire s’est engagé à tenir une consultation publique auprès de ses citoyens, par voie de communiqué et lors de la présentation de son bilan le 7 novembre dernier.