Carrières de sable à Piedmont

Par Thomas Gallenne

Le maire Cardin a un plan

Depuis le début des années 2000, il était dans l’intention des élus de la municipalité de Piedmont de procéder à l’achat des sablières Desjardins et Charbonneau. Les deux sablières totalisent environ deux millions de pieds carrés, avec 2 200 pieds de frontage le long de la rivière du Nord.

En 2006, la municipalité de Piedmont a signé un contrat d’acquisition pour l’achat de la sablière Desjardins, laquelle est située dans la partie nord du site. Cet achat avait comme principal objectif de préserver la qualité de l’eau potable desservant la municipalité.

En 2010, la municipalité a racheté la carrière de sable T&V Charbonneau pour 635 000$, à même le surplus libre et le fonds de roulement. Depuis, la municipalité dit avoir remboursé le fonds de roulement, la sablière étant ainsi totalement payée. Ce faisant, toutes les activités de déblais, dont la plupart étaient en profondeur, ont pris fin. «Chose plus importante, cette acquisition a mis un terme à toute activité industrielle polluante comme du recyclage d’asphalte et de ciment», ajoute le maire Clément Cardin.

Selon l’administration piedmontaise, la sablière Desjardins avait atteint sa durée de vie utile. Conjointement avec la Ville de Saint-Sauveur, la municipalité de Piedmont a dû enlever les résidus enfouis afin de protéger les sources d’alimentation en eau potable.

Du côté centre-ouest, il y a eu dépôt d’arbres morts et de branches que la municipalité s’apprête à faire disparaître dès le début de l’hiver.

Travaux réalisés

Hormis les travaux d’enlèvement des résidus de matériaux de construction qui avaient été enfouis dans la sablière Desjardins, la municipalité de Piedmont a procédé à la plantation de quelques milliers d’arbres, à savoir, des saules et des conifères. «Dans la sablière Charbonneau, nous avons procédé à la plantation d’arbustes dans la bande riveraine ainsi qu’au remblai de la partie sud du site, par environ 4 000 voyages de camions de 10 roues», précise le maire Cardin.

Pour circuler sur le site, de nouvelles voies ont été construites et pourront servir éventuellement de sentiers pédestres. Également, un nouvel accès au site à partir du boulevard des Laurentides (route 117) a été construit. « Auparavant, l’accès au site se faisait via la propriété de la compagnie Béton Provincial, raconte M. Cardin. Il était primordial pour la municipalité d’avoir sa propre entrée par le boulevard des Laurentides. Il était aussi impératif de sécuriser les lieux en mettant en place des barrières et des clôtures.»

Coûts

Comme il a été mentionné au préalable, la municipalité a déboursé la somme de 635 000$ pour l’achat de la sablière, payée à même le surplus libre et le fonds de roulement. Depuis, la municipalité dit avoir remboursé le fonds de roulement. La sablière est donc totalement payée.

En 2011, un fonds de réserve foncière a été créé au montant de 100 000 $ pour la réhabilitation des sablières.

En 2012, la municipalité a injecté un autre 100 000 $ pour porter le fonds de la réserve foncière à 200 000$.

«À ce jour, environ 70 000$ ont été investis, à même la réserve de 200 000$, pour différents travaux ou services professionnels», confirme le maire de Piedmont.

Suite à ces investissements, la réserve foncière est de 140,000 $. «Ce montant nous permettra d’entreprendre, dès le printemps 2013, certains travaux d’aménagement dans le secteur nord des sablières, lance Clément Cardin. Le secteur nord du site ne nécessite pas de remblai additionnel comme le secteur sud qui aurait avantage à recevoir du remblai additionnel d’environ 2 000 à 3 000 voyages de camions 10 roues.»

Projet d’aménagement

La partie sud de la carrière étant à remblayer, l’aménagement initial du terrain se fera dans la partie nord, et l’accès au site se fera à partir du chemin de la Gare. L’administration prévoit d’ailleurs y implanter un pavillon d’accueil, lequel comprendrait des toilettes, abreuvoirs, bancs, entre autres choses, ainsi qu’une aire de stationnement de 90 places.

Le plan indique également la présence d’un parc canin. «C’est une infrastructure demandée par de nombreux citoyens», insiste le maire. À côté, on y voit une aire de jeux pour enfants, un plateau d’activités non encore défini ni dans sa forme, ni dans son usage. On aperçoit également des aires de détente et de pique-nique, des belvédères, deux plans d’eau déjà existants et une rampe de mise à l’eau vers la rivière du Nord.

La municipalité prévoit planter des arbres sur le site et aménager des sentiers pédestres qui totaliseront plusieurs kilomètres. L’administration prévoit débuter les travaux mais n’avance aucune échéance. «On va y aller selon les opportunités qui se présentent à nous. C’est un projet à long terme et il ne faut pas que ça devienne un fardeau financier pour les payeurs de taxes», conclut le maire Cardin.

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