|

Cendrine Browne: Passion ski de fond!

Par Mathieu Laberge

La fondeuse Cendrine Browne n’aurait pu conclure sa saison d’une meilleure façon. Samedi dernier, l’athlète de Saint-Jérôme a mis la main sur son premier titre national senior en s’imposant au 30 kilomètres style libre des Championnats canadiens qui étaient présentés Thunder Bay, en Ontario.

Cendrine a fait ses débuts en ski de fond à un jeune âge, sauf que c’est sur le tard qu’elle s’est mise à la compétition. Sa mère, Julie Bruneau, a fait partie de l’élite canadienne à la fin des années 1980 et elle préférait que ses enfants évitent les compétitions.

«Elle a arrêté sa carrière à un jeune âge, car elle était surentraînée. Elle ne voulait donc pas que je revive la même chose, alors j’ai plutôt suivi des cours de piano pendant huit ans.»

Sans le savoir, la jeune musicienne se forgeait une discipline qui lui servira plus tard lorsqu’elle fera ses débuts compétitifs en ski de fond en troisième secondaire.

Malgré les craintes maternelles, le ski de fond a tout de même réussi à se frayer un chemin jusqu’à celle qui démontrait déjà de belles aptitudes dans ses cours d’éducation physique. L’occasion de se qualifier pour les Jeux du Québec s’est présentée et elle s’est qualifiée dans la délégation laurentienne. La jeune élève était toutefois encore loin du sport de haut niveau.

«Pour les Jeux du Québec j’ai emprunté les skis classiques de mon frère et mes skis de pas de patin étaient ceux de l’amie de ma mère. Finalement, il n’y avait que la tuque qui était vraiment à moi!»

raconte-t-elle en riant. «Et c’est la veille de mon départ pour les Jeux que j’ai appris à faire du skate!»

Dès son retour à la maison, la graine était semée et elle joint le club des Fondeurs-Laurentides.

Un premier titre national

Les années ont passé et samedi dernier, Cendrine a remporté un duel serré contre l’Olympienne Emily Nishikawa en fin d’épreuve du 30 km libre des Championnats canadiens.

«Elle [Nishikawa] a fait une attaque dans la dernière grosse montée et Dariah (Beatty) n’a pas été capable de suivre, contrairement à moi. Je commençais à rattraper Emily et je sentais que j’étais plus forte qu’elle dans la dernière ligne droite. J’ai réussi à la dépasser», a soutenu la gagnante qui s’est imposée par moins d’un demi-seconde au terme d’un effort de 1 heure 23 minutes.

«Je ne m’attendais vraiment pas à ça, d’autant plus que c’était la première course de 30 kilomètres que je terminais. Cette année, le 30 kilomètres était en skate et ce style est ma force. Je ne pensais pas monter sur le podium et mon objectif était plutôt de me classer dans les six premières», a poursuivi la fondeuse qui avait aussi été médaillée de bronze au 10 kilomètres classique plus tôt durant la semaine.

L’heure étant au bilan de fin de saison et l’athlète de 21 ans était plutôt satisfaite de sa saison, à l’exception des résultats obtenus aux Championnats du monde des moins de 23 ans qui se sont déroulés au Kazakhstan. Selon elle, c’est sa mauvaise adaptation au décalage horaire qui a été un facteur dans cette contre-performance.

L’athlète reconnaît que sa mère a été d’un grand soutien durant cette période. «C’est ma fan numéro un! Elle est toujours là pour moi et elle comprend ce que je vis. Dans les moments plus difficiles, elle m’aide à passer à travers. Et lorsque je fais des courses en Europe, elle se lève la nuit pour les regarder», souligne celle qui provient d’une famille de quatre enfants.

Au sprint par équipe en style libre de ces Championnats canadiens, Cendrine Browne a fait équipe avec Olivia Bouffard-Nesbitt, de Morin-Heights. Le duo laurentien a terminé en quatrième place à un peu plus de 4 secondes du podium.

Pour sa part, Bouffard-Nesbitt a mérité deux cinquièmes places (5 km libre et sprint classique), une septième place (30 km libre) et une neuvième place (10 km classique).

La suite des choses

Déménagée à Saint-Ferréol-les-Neiges où elle s’entraîne au Centre national d’entraînement Pierre-Harvey depuis trois ans, Cendrine Browne se réjouit de ses résultats obtenus au cours des dernières années, mais aussi de la constance dont elle a fait preuve.«J’ai toujours gravi les échelons assez rapidement! J’espère que ça va continuer comme ça!», conclut-elle.

La suite en novembre prochain!

NOUVELLES SUGGÉRÉES

0 Comments

Submit a Comment

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *