Accommode-moi?

Par Éric-Olivier Dallard

Josée, chère éditrice, le sais-tu?, cela fera un an ces jours-ci, tu m’invitais à travailler à tes côtés, chez Accès (les femmes sont réputées fortes sur la mémoire des dates!). Et il y a quelques mois, je t’invitais à t’étendre à mes côtés, en page 5 de ton journal, pour y «griffer» l’«Espace» de ta jolie plume. Bref: cela fait un (petit) moment que nous dansons un tango (comme tu le proposes à la fin de ta chronique de cette semaine), mais à la verticale, une souris entre les mains, un clavier sous les doigts, des idées dans la tête. Et valsent les mots et les maux. Merci pour la vivacité des échanges. Et la confiance. Et la liberté. Allez!, la Saint-Valentin me rend fleur-bleue: bonne Saint-Valentin à toi; et à nos lecteurs, les allumés comme les détestables, avec leurs éloges et leurs insultes. On vous aime! Vous n’êtes pas des lecteurs ordinaires, je vous l’assure… Je peux même affirmer que, dans vos réactions à nos chroniques, souvent vous nous challengez solidement. Continuez, ça nous plaît!

La Saint-Valentin, donc, c’est le thème du jour… l’amour, «l’amûûûûrrrrr», «toujûûûûrrrs» l’amour… Avouez: on est tous un peu des Serge Lama, on en est souvent «malaaaaadeuhhhhh».

Quand je pense à l’amour, me revient toujours en tête cette anecdote (je vous l’ai racontée je crois, à un autre propos… peut-être au moment où elle venait juste de m’arriver, c’était l’an dernier), cette anecdote d’une grande tristesse. Enfin, voilà… Ça se passe dans un café des Laurentides, une fille parle à son mec, ils sont arrivés ensemble, bras-dessus-bras-dessous. Elle a les yeux brillants, comme sa conversation; elle cherche son regard. Le propos qu’elle lui lance l’interpelle, il n’est pas anodin (pas du genre: écoute, là faut qu’on communique, c’est pour l’avenir de notre relation). Pourtant, lui, ne regarde pas vraiment, réagit lentement, éteint. Détourné d’elle. Elle continue, insiste, rend son propos plus vif. Elle n’est pas amère, elle y croit. Elle le recherche du regard, l’interpelle…

Passera un jour un homme qui regarde.

L’Amour

Faut bien que je vous en parle un peu, quand même, sinon vous risquez bien de vous plaindre… Mais tout n’a-t-il pas été dit sur Lui?

Je vous laisse avec Leloup:
«Le temps passe et un jour on est vieux

Et puis seul et rien ne reste plus que la fierté

d’avoir aimé correctement ou la honte

et les tourments de ne pas avoir compris à temps…

Attends!, j’ai quelque chose à te dire…»

Oui, j’ai quelque chose à te dire, Douce Nadia: «Je t’aime»…

En fait, ça fait plus de dix ans que j’essaie de te le dire de mon mieux. On continue?

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