Sainte-Adèle prise en otage!
Par Journal Accès
Depuis quelques mois la municipalité de Sainte-Adèle est devenue le champ de bataille où la Fédération des policiers municipaux, dont le siège social est à Montréal, se bat bec et ongles pour ne pas perdre un membre, soit la police municipale de Sainte-Adèle. Cette fédération qui nous vient d’ailleurs, est débarquée chez nous, pour défendre ses intérêts corporatifs en faisant croire qu’elle défend les intérêts des Adélois. Elle livre bataille avec les mêmes armes qu’elle le fait à Rivière-du-Loup dans les mêmes circonstances.
Ça commence par une pétition, accompagnée d’un discours qui sème la crainte dans la population et laisse croire que nous allons tomber dans le vide, sans protection, si notre police municipale se joint à la sûreté du Québec. Par la suite, nous arrive un sondage, payé par cette fédération, 2 semaines avant les soirées d’information données par la ville au sujet de l’intégration de la police municipale à la SQ. Un même sondage a été mené à Rivière-du-Loup, avec les mêmes questions et des résultats à peu près semblables. Il ne pouvait en être autrement.
La prochaine démarche pourrait bien être une campagne visant à récolter les signatures de gens qui demandent un referendum, si l’on se fie à ce qui s’est passé à Rivière-du-Loup. Tout cela dans un contexte de désinformation de la population.
J’ai assisté aux 3 soirées d’informations présentées par le conseil municipal et la SQ. La population de Sainte-Adèle au complet était invitée, ce qui signifie environ 10 000 adultes. Il s’est présenté moins de 300 personnes dont environ les 2/3 étaient satisfaites des explications reçues et approuvaient la démarche de la ville. Si la population de Sainte-Adèle était paniquée à l’idée d’être desservie par la SQ, elle se serait ruée aux portes de l’auditorium.
Lors de ces soirées nous avons appris que nos excellents policiers municipaux, envers qui nous n’avons aucun reproche, seront tous intégrés à la SQ en conservant leur ancienneté et leur plein salaire, même s’il est supérieur à celui offert par la SQ. Ils bénéficieront du fonds de pension dont ils rêvent et que les citoyens de Ste-Adèle n’ont pas les moyens de leur payer. Ils pourront être encore plus efficaces puisque dotés de moyens d’intervention que nous ne pouvons pas leur offrir. Pour eux c’est le pactole et ils le savent très bien.
La population sera mieux desservie grâce aux moyens mis à la disposition de nos policiers et nous économiserons des millions. Nous n’avons pas besoin de dépenser 150 000$ pour faire un référendum alors qu’il n’y a pas d’alternative responsable qui s’offre à nous.
Si la fédération des policiers municipaux tient absolument à un référendum, je lui suggère d’en faire un parmi les policiers municipaux de Sainte-Adèle. Elle pourrait avoir la surprise de sa vie. C’est un secret de polichinelle que plusieurs de nos policiers municipaux sont loin d’être contre cette intégration. Cependant, ce qui est inquiétant au plus haut point, c’est qu’on ne les entende pas.
Peut-on demander à la fédération des policiers municipaux de plier bagages et de rentrer à Montréal. Nous retrouverons ainsi notre sérénité et nous pourrons régler nos affaires entre nous, citoyens de Sainte-Adèle, sans l’intervention d’un tiers, étranger à nos intérêts.
_Doris Poirier
Sainte-Adèle