Les Laurentides, un endroit de choix
Par Martine Laval
Pour les tournages cinéma, télévision, publicité
Dans le cadre des Journées de la culture, le Bureau du cinéma et de la télévision Argenteuil-Laurentides explique son mandat et la raison pour laquelle le réalisateur de «Frisson des collines» a choisi de tourner son film dans les Laurentides.
Oeuvrant depuis 1997, le Bureau du cinéma et de la télévision Argenteuil-Laurentides (BCTAL) a pour mission de promouvoir et de faciliter l’accueil des tournages cinématographiques, télévisuels et publicitaires, sur le territoire des Laurentides.
Avec à son actif plus de 260 tournages qui ont généré des retombées économiques évaluées à plus de 60 millions de dollars, cette petite entreprise de Lachute connue et reconnue, récolte le fruit de son labeur.
La capacité d’attirer en région des investissements québécois et étrangers dans le secteur du cinéma et de la télévision n’est pas une mince affaire. C’est grâce à une promotion assidue à l’échelle nationale et internationale, à un service d’accueil efficace et convivial et à une banque de lieux de tournage diversifiés et répertoriés intelligemment, que les succès leur collent à la peau. La photothèque numérique comprend
65 000 photos!
Qu’ont donc les Laurentides, pour attirer les producteurs des États-Unis, d’Europe et d’ailleurs à venir tourner chez nous? «D’abord les crédits d’impôt; ensuite un choix de locations intéressantes inventoriées, répertoriées, avec photos en ligne; des équipes techniques reconnues mondialement comme étant exceptionnelles, professionnelles, efficaces et organisées; et une sensibilité que les producteurs perçoivent et apprécient comme faisant partie intrinsèque de notre culture québécoise sympathique», décrit le commissaire du BCTAL, Dany Brassard.
Les services offerts par le BCTAL et ses deux commissaires Dany Brassard et Marie-Josée Pilon, facilitent la vie des producteurs et réalisateurs étrangers dans leurs tâches multiples de mettre en place un ou des plateaux de tournage. Un service d’accueil rapide et efficace est mis en place; on les informe sur les procédures à suivre à tous les niveaux; on leur offre de dépouiller leur scénario afin de leur proposer ultérieurement des lieux de tournage adéquats; un dossier photos impressionnant est mis à leur disposition afin de visualiser les lieux et l’ambiance; on les accompagne sur les sites sélectionnés; on fait la liaison avec les autorités municipales et gouvernementales, les commerçants, les citoyens, les médias.
En fait tout est mis en place pour mettre les gens à l’aise, leur faciliter certains aspects de leur travail et ainsi créer des liens et une réputation qui font pencher la balance du côté de notre belle province quand vient le temps.
«On vend la Province, mentionne Dany Brassard. La semaine dernière, on a pris en charge une équipe de producteurs en les accueillant à l’aéroport de Macaza pour les conduire pendant trois jours sur les sites sélectionnés afin de visiter des
lieux pour leur prochaine production. Service fort apprécié évidemment, sauvant temps, énergie et argent aux équipes de repérage, entre autres.»
À quoi servent les permis exigés pour tourner? Où va l’argent perçu ou comment les sommes sont-elles réparties? «En fait les permis sont une façon pour la municipalité-hôte de contrôler ce qui se passe sur son territoire, voir au bon fonctionnement du tournage, voir à la remise en état des lieux si transformation fut nécessaire et compensation financière pour les commerçants et les rédisants qui prêtent leur lieux personnels pour le tournage et doivent donc être relogés le temps nécessaire», explique M. Brassard.
Les retombées économiques qu’offrent les plateaux de tournage sont fort intéressantes non seulement pour le milieu cinématographique mais pour la ville, la municipalité, le village concerné, l’industrie toute entière. Le BCTAL a d’ailleurs mérité plusieurs reconnaissances sur ce point: «Mention coup de coeur du Ministère du développement économique régional comme étant une petite entreprise aux fortes répercussions sur le plan des retombées économiques»; «Coup de coeur également au sein du Développement économique du Canada».
Les équipes de tournage québécoises et étrangères unies, vivent sur les lieux ou aux alentours des plateaux le temps d’un tournage. Restauration, hébergement, transports, sont donc les services les plus sollicités. Travail acharné pendant un certain temps, mais avantages pécuniers non négligeables.
Pour ce qui est du film Frisson des collines, Mirabel, Saint-Scholastique, Harrington, New-Glascow, Sainte-Sophie, Saint-Hermas, Boisbriand sont les sites où le film a été tourné. La raison en est qu’en ces lieux, la campagne, les paysages, certains bâtiments des villages sont restés figés dans le temps. On peut ainsi recréer directement et plus facilement les ambiances de différentes époques. Dans Frisson des collines du réalisteur Richard Roy, le scénario se passe en 1969. Le bar du coin, le snack bar du village, la maison de la maîtresse d’école, les paysages bucoliques, tout nous ramène à cette époque du Flower Power et du Peace and Love et c’est dans cette région que cette époque a pu être recréée.