Une alternative résolument concrète
Projet d’école alternative MRC PDH
Jean-Claude Tremblay, collaboration spéciale
« Wow ». C’est le premier mot que j’ai (très lentement) prononcé à mon arrivée à la Place des citoyens à Sainte-Adèle, en voyant un stationnement plein à ras bord.
Ils étaient plus de 300 présents à la rencontre d’information et surtout, de préinscription pour la future école alternative. Ce n’était pourtant pas un spectacle d’humour avec une personnalité connue qui se donnait sur scène, mais bien une pièce réaliste, animée par un comité bénévole altruiste. Vous en connaissez beaucoup vous, des projets non culturels qui incitent autant de monde à se déplacer un mardi soir chaud et ensoleillé ? Moi non.
Il y avait des citoyens interpellés, des représentants de la commission scolaire, des parents, et des profs… qui n’ont d’ailleurs pas manqué de signaler leur intérêt à enseigner dans cette future école. Par-dessus tout, il y avait un superbe comité organisateur qui accueillait tout ce beau monde, lui qui depuis le début, développe et tient le projet à bout de bras – chapeau !
400 jeunes âmes
C’est le nombre d’enfants en préinscription qui a été recensé ce soir-là. La déclaration post-évènement dit tout : « Après avoir évalué l’intérêt de la communauté, nous devrons trouver un lieu adéquat, qui répondra à toutes les exigences. Nous avons la responsabilité, à la Commission scolaire, d’offrir un endroit sain, sécuritaire et propice aux apprentissages, et ce, pour tous nos élèves », a dit Bernard Dufourd, directeur général de la CSL.
Pourquoi, une école alternative ?
àJe ne veux pas donner dans la sémantique, mais je ne sais pas si le nom « alternatif » rend totalement justice à ce modèle d’école, car la définition de ce mot sert à décrire « deux possibilités qui s’opposent », ou encore un « système qui ne comporte qu’une proposition vraie et une proposition fausse. » Or, ça n’a rien à voir avec deux solitudes. Ça sonne un peu comme une alternative à ceux qui seraient en marge d’un système unique et adapté à la majorité, alors que rien n’est moins vrai. Ça me fatigue cette désinformation, car ce modèle dit alternatif, en 2018, est éminemment porteur d’espoir et plus que jamais collé aux réels besoins et à la réalité hétéroclite de notre société. C’est un mode d’apprentissage par projet, en formule de coéducation, qui respecte le rythme des enfants, avec des parents impliqués, une proximité, une collégialité, une approche écosensible et communautaire, et au final, avec les mêmes exigences académiques rencontrées : tout pour se faire aimer !
Nouveau directeur général à la CSL, nouveau souffle
Plusieurs à qui j’ai parlé m’ont indiqué que les choses n’ont réellement bougé qu’à partir du moment où le nouveau DG est entré en poste. J’ai vu passer plusieurs dossiers outre celui-ci, et je vous le confirme, c’est vrai qu’il y a un élan de changement. Il est facile de critiquer quand ça va mal, mais quand ça va bien, il faut aussi le souligner – je félicite donc le DG, M. Dufourd pour le vent de fraîcheur qu’il a amené avec son arrivée.
La suite
Et bien elle est simple, entre le titre de mon présent éditorial et la déclaration du directeur général de la CSL, il est clair que ce projet ira de l’avant. Par contre, ça signifie aussi que le vrai travail commence, et beaucoup d’efforts seront requis pour mener le projet de front et l’amener à terme, jusqu’à son premier jour d’opération. En clair, continuez de rester branché et d’appuyer le mouvement – ce n’est surtout pas le temps de relâcher l’accélérateur sur un projet qui collectivement, ne fera que tous nous enrichir.
Quand la communauté se mobilise chers lecteurs, TOUT est possible. Merci à tous ceux et celles impliqués, pour nous l’avoir si éloquemment démontré. Le respect de la collectivité, vous avez largement mérité.
Projet d’école alternative publique MRC Pays-d’en-Haut
Facebook : www.facebook.com/peapdh
Site web : www.ecolepdh.com
Courriel : ecolealternativepaysdenhaut@gmail.com