(Photo : Ève Ménard )
Benoit Larocque, coordonnateur du ROCL.

Budget 2020-2021

Par Rédaction

Les investissements divisent

Le budget du gouvernement du Québec a été dévoilé le mardi 10 mars dernier. À la suite de cette publication, les réactions ont été nombreuses et diversifiées d’un milieu à l’autre à travers la province. Or, on constate que pour certains secteurs, le budget n’a pas été encore suffisamment analysé pour pouvoir émettre de commentaire précis. Nous continuerons de faire le suivi dans les prochains jours. Voici tout de même certaines réactions qui se sont fait entendre dans notre région.

Benoit Larocque, agréablement surpris

Benoit Larocque, coordonnateur du ROCL (Regroupement des organismes communautaires des Laurentides), a réagi aux investissements du gouvernement pour le milieu communautaire. Bien qu’il n’ait pas encore eu suffisamment de temps pour regarder et analyser en détail le budget, il est somme toute, plutôt satisfait.

« On sait qu’il y aura 40 M$ supplémentaires au Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC). Donc pour les 3000 organismes financés, ce sont de bonnes nouvelles. Ça représente une part des besoins à combler et du rattrapage qui est nécessaire. […] Je vous dirais que dans une certaine mesure, le gouvernement nous surprend dans le bon sens. On ne s’attendait pas à un gouvernement qui aurait investi de l’argent dans les services publics. »

Par contre, il a une pensée pour ses collègues du FRAPRU, organisme qui œuvre en réaménagement urbain et qui milite pour le logement social. « Ils ont travaillé fort ces derniers mois et il n’y a rien qui est sorti là-dessus, alors qu’on sait que tout ce qui concerne le logement social c’est très très important et les besoins sont criants partout », soutient Benoit Larocque.

Il faudra par contre quelque temps pour connaître exactement comment l’argent sera investi. « Quand il va y avoir l’étude des crédits, on va savoir comment tout cet argent va être investi. On le saura vers le mois de juin. Ça peut prendre un certain temps avant de voir comment les différents montants vont être ventilés dans les différents postes budgétaires »

« 40 M$, c’est un petit peu plus que l’année dernière et on voit ça d’un bon œil » Est-ce parfait? « Non », reconnaît Benoit Larocque. « C’est un pas. Un pas qui était requis depuis longtemps », conclut-il.

Violence conjugale

L’équipe et les membres du CA de L’Ombre-Elle à Sainte-Agathe-des-Monts saluent le budget annoncé cette semaine concernant le rehaussement de son financement. « Toutefois, le caractère non récurrent du rehaussement soulève d’autres interrogations », souligne Myriam Tison, directrice générale.

Idem pour le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale qui salue les investissements. « L’urgence de la situation a été entendue par les ministres concernés et par le ministre des Finances, nous devrons toutefois poursuivre la discussion avec la ministre Charest, la ministre McCann, la ministre LeBel et les autres ministres concernées pour répondre à l’ensemble des besoins des ressources pour les femmes victimes et mettre en place les mesures nécessaires à la diminution de la violence conjugale », affirme madame Chantal Arseneault, présidente du Regroupement. « Le Regroupement y voit un premier pas appréciable, mais compte poursuivre la discussion avec les ministres concernées pour que ces sommes soient accessibles aux maisons de toutes les régions et que les fonds nécessaires soient injectés dans les prochains budgets », ajoute-t-elle.

Le budget annonce l’ajout de 24 M$ pour les maisons d’aide et d’hébergement, les maisons de deuxième étape et l’adaptation des services aux besoins de femmes vulnérables. Le Regroupement a chiffré les besoins d’investissement supplémentaire pour ses 43 membres et 12 autres maisons pour femmes victimes de violence conjugale non affiliées à 24,5 M$. Tenant compte du fait qu’il s’agit de la moitié des ressources d’hébergement pour femmes du Québec, le double serait nécessaire pour couvrir l’ensemble des maisons du Québec. Ces 24 M$ s’ajoutent à une injection annoncée l’an dernier pour 4 ans sans garantie de récurrence. « Pour que ces sommes aient leur plein effet, il faudra travailler à ce qu’elles deviennent récurrentes et soient transférées dans le Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC). »

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