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Cégep de Saint-Jérôme : CHANGER DE CAP mobilise et inspire les élèves!

Par daniel-calve

Le 19 février dernier, la tournée CHANGER DE CAP était de passage au Cégep de Saint-Jérôme. Il s’agit d’un mouvement en faveur de mesures à prendre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Les deux porte-parole présentes, Abrielle Sirois-Cournoyer et Anne Gauthier, ont présenté des alternatives porteuses d’espoir aux jeunes, notamment pour répondre au phénomène d’écoanxiété.

L’automne 2019, cinq diplômés du programme de maîtrise en gestion de l’innovation sociale aux HEC Montréal, dont Abrielle et Anne, ont parcouru le Québec en quête de projets novateurs permettant de réduire l’empreinte carbone. Suivi par une caméra, leur périple a donné naissance à des capsules documentaires présentant des solutions pour se loger, se déplacer, se nourrir, s’outiller, s’entraider et se mobiliser. Du 27 janvier au 31 mars, ils entreprennent désormais une tournée dans les Cégeps du Québec pour présenter la série et partager leur expérience.

Une rencontre dynamique et pertinente

« On a créé une conférence qu’on dit une rencontre expérientielle. On ne fait pas juste donner de la théorie; on partage notre parcours, on est honnête, on dit qu’on a eu des hauts et des bas. Je crois qu’il y a un lien qui se connecte au niveau du cœur. Dès le début, on leur pose des questions, il y a un atelier où on réfléchit ensemble à des solutions. Ça amène une autre expérience que des conférences habituelles ou magistrales », explique Anne.

À la suite de cet atelier qui a clôturé l’activité, les équipes créées pour l’occasion ont tour à tour présenté leurs propres solutions pour réduire collectivement, les émissions de GES. Les idées étaient novatrices et variées: Des incitatifs pour encourager les gens à moins polluer. Se réapproprier la cafétéria du cégep et incorporer des stations en vrac, sans emballages et des aliments équitables. Favoriser l’autosuffisance, rendre la Cégep autonome au niveau alimentaire. Rembourser l’empreinte carbone du cégep en plantant des arbres.

Cette rencontre, avec une soixantaine d’élèves du Cégep, s’est avérée animée et inspirante. Alors que l’on considère souvent la génération des milléniaux comme était individualiste, c’est tout le contraire dont nous avons été témoins pendant ces quatre-vingt-dix minutes bien investies, le 19 février dernier. « Je suis vraiment surprise et très contente de voir aujourd’hui ce désir de parler au voisin, parler avec nous, poser des questions. Les jeunes ont déjà des idées. Oui on parle d’individualisme, mais quand on va à plus petite échelle, on voit qu’il y a ce désir de créer des liens », souligne Abrielle.

Un mouvement collectif et positif

C’est extrêmement rafraîchissant et encourageant de voir de jeunes diplômées chercher et proposer des solutions, plutôt que de simplement alarmer les jeunes face aux changements climatiques. Avaient-elles l’impression, justement, que la situation devenait contre-productive, alors qu’on parlait beaucoup des problèmes, et très peu des solutions? « Tout le monde alarme beaucoup et c’est nécessaire, mais il n’y a pas de réponse à ce qu’on doit faire. Il faudrait trouver l’équilibre entre médiatiser les problèmes et les solutions. C’est ça qui crée l’écoanxiété; c’est le sentiment d’impuissance. Nous, on veut développer les capacités d’agir des gens, en leur donnant des idées, en donnant de l’espoir, en disant qu’ils peuvent travailler ensemble », explique Anne.

La jeune porte-parole ajoute que leur but, ultimement, est de ramener des notions de faire ensemble et de ramener le pouvoir à des échelles plus locales, plus petites. Pour elle, c’est en donnant la voix à des gens qui portent des projets novateurs, que commenceront à se créer un réseau et un partage d’idée. Et c’est de cette manière qu’éventuellement, les citoyens commenceront à faire pression sur le système.
« Je me dis que le changement, la transition écologique, ou c’est vrai, ça part d’un système. Il faut changer le modèle en soi, mais c’est aussi avec l’individu que ça va changer. Il faut trouver l’équilibre entre le collectif, l’individu et les organisations », affirme pour sa part, Abrielle.

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