« La MRC n'a pas de ville centre, mais plutôt deux villes de centralité : Saint-Sauveur et Sainte-Adèle, qui sont les deux plus gros payeurs. Si l'une des deux se retire du projet, ça pourrait tout changer. » - Charles Garnier. (Photo : Thomas Gallenne)

Complexe multisports des Pays-d’en-Haut

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Et si l’élection partielle à Sainte-Adèle venait changer la donne?

Valérie Maynard – Ce dimanche, Sainte-Adèle élira son nouveau maire, qui succédera à Réjean Charbonneau, contraint de quitter son poste en début d’année pour des raisons de santé. Aux premières loges, un brin inquiet pour l’avenir de l’éventuel Complexe multisports, se tiendra Charles Garnier, préfet de la MRC des Pays-d’en-Haut. « J’ai suivi la campagne à travers vos journaux et j’ai entendu des choses entre les branches. Qu’on préférait par exemple l’aréna plutôt que la piscine. J’espère que je me trompe, mais ça pourrait changer la donne », a-t-il convenu.

Le projet, on le sait, occupe un coin de la table à dessin de la MRC des Pays-d’en-Haut depuis 20 ans. Maintes fois mis de l’avant, puis reporté avant d’être dépoussiéré et modifié, le projet rallie présentement l’ensemble des maires. L’arrivée d’un nouveau maire adélois viendra-t-elle briser l’unanimité? « La MRC n’a pas de ville centre, mais plutôt deux villes de centralité : Saint-Sauveur et Sainte-Adèle, qui sont les deux plus gros payeurs. Si l’une des deux se retire du projet, ça pourrait tout changer », s’inquiète M. Garnier.
La plus récente version du complexe comprend un terrain synthétique de soccer et de football, une piscine, une aire de baignade pour les enfants et, éventuellement, un aréna.
La semaine dernière, la ministre responsable des Laurentides, Christine St-Pierre, est venue annoncer l’octroi d’une subvention de 1,133 million de dollars pour la construction du terrain de soccer et de football, un projet totalisant à lui seul 2,3 millions de dollars. La MRC assumera la différence, soit environ la moitié de la facture totale. On souhaite inaugurer ce nouveau terrain, situé à proximité de l’école secondaire A.-N.-Morin, à Sainte-Adèle, au printemps 2017.
Or, avant même de songer à la première pelletée de terre, la MRC devra au préalable négocier le bail emphytéotique avec la Commission scolaire des Laurentides (CSL) qui, elle, devra d’abord finaliser l’échange du terrain avec la Corporation ETEX, le tout avec l’assentiment du ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. « Une partie du terrain de soccer va toucher le terrain qui doit nous être cédé. On ne peut pas démarrer le chantier avant que l’entente entre la CSL et ETEX ne soit notariée », explique M. Garnier, qui mise sur l’obtention d’une copie de cette entente dûment notariée d’ici l’été.

La MRC n’a pas de ville centre, mais plutôt deux villes de centralité : Saint-Sauveur et Sainte-Adèle, qui sont les deux plus gros payeurs. Si l’une des deux se retire du projet, ça pourrait tout changer. – Charles Garnier.

Un décret pour la piscine

Autre infrastructure majeure du projet, la piscine dont on est toujours sans nouvelles du transfert de la subvention de 3,3 millions de dollars.
Au départ autorisée pour la construction d’une piscine à Saint-Sauveur, la subvention doit non seulement être transférée à la MRC, mais cette dernière devra au surplus obtenir un prolongement au niveau du délai de construction. « Selon l’entente initiale, la piscine devait être terminée pour mars 2017, ce qui est impossible. La ministre St-Pierre m’a assuré qu’elle fera le nécessaire pour obtenir un décret qui autorisera le prolongement du délai », a fait savoir M. Garnier. À ce stade-ci, bien malin celui qui pourrait prédire à quel moment surviendra ce décret.

Un aréna, deux scénarios possibles

Enfin, dernière composante du projet, la construction d’un aréna. « Deux scénarios s’offrent à nous, soit on fournit le terrain avec entente au niveau de la location des heures de glace et on demande à une entreprise privée de construire la bâtisse et d’en assurer la gestion, soit on construit nous-mêmes cet aréna grâce au nouveau programme fédéral pour les infrastructures », avance M. Garnier.
À la lumière des critères qui sont présentement évalués, la MRC compte déposer une demande de subvention d’ici le mois de juin.

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