(Photo : Courtoisie)
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Grève de 24 heures : Les RSG en milieu familial augmentent la pression

Par Rédaction

Les RSG en milieu familial membres du Conseil central des Laurentides (CSN) se mobilisent pour une grève de 24 heures, ce jeudi 24 septembre. Cet ultime moyen de pression vise à envoyer un message au ministère de la Famille avec lequel ils ont amorcé un processus de médiation, à la fin août.

« Travailler dur, une cinquantaine d’heures par semaine, pour une paie de 35 heures équivalant à 27 000 $ par année, c’est inacceptable, s’indigne Karine Morisseau, représentante du secteur des RSG de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Ces conditions de travail dérisoires conduisent directement nos éducatrices à déserter la profession. Plusieurs centaines d’entre elles ont déjà cessé leurs activités. C’est à se demander si la stratégie gouvernementale, ce n’est pas de sous-payer nos éducatrices pour tuer le réseau des services de garde en milieu familial. Pourtant, ce réseau répond aux besoins des parents. »

Par ailleurs, étant donné la situation sanitaire qui se détériore au Québec, il serait irresponsable de rassembler les RSG en un seul lieu, le 24 septembre, comme il était prévu à l’origine. Le mouvement de grève est donc localisé dans chacune des régions du Québec. N’empêche, « le contexte de pandémie ne freine pas l’ardeur de ces femmes qui se dévouent pour préparer les enfants québécois en prévision de l’école. Ces éducatrices jouent un rôle essentiel et méritent la pleine reconnaissance du gouvernement Legault », précise Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

« Les RSG, avec les 80 000 places qu’elles offrent au quotidien font partie du réseau public des services de garde à l’enfance régis et subventionnés. Celles-ci sont essentielles, notamment pour l’accès des femmes au marché du travail tout en contribuant à leur propre économie financière ainsi qu’à celle du Québec. Si le réseau des services de garde continue de s’effriter à cette vitesse et que les RSG quittent leur profession par manque de reconnaissance de leur travail, qui passe, entre autres, par une rétribution décente, ce seront les familles de la région, les femmes et les tout-petits qui en feront les frais » ajoute Chantal Maillé, présidente du CSN.

« Enfin, rappelons que si nous avons choisi de tenir une seule journée de grève générale partout au Québec, c’est en pensant aux parents qui nous font confiance et qui sont solidaires de notre combat légitime. Les témoignages d’appui des mères et des pères forcés de trouver un plan B nous font chaud au coeur et nous rappellent pourquoi nous aimons éduquer leurs enfants », conclut Chantal Racicot, elle-même RSG et présidente du Syndicat des responsables de service de garde en milieu familial des Laurentides – CSN.

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