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Hommage aux anciens combattants et aux Autochtones à Prévost

Par Rédaction

Le 11 novembre dernier, jour du Souvenir, un cénotaphe a été inauguré à Prévost, à l’entrée de la Réserve naturelle Alfred-Kelly, près de l’ancienne gare. Le monument funéraire a été érigé à la mémoire des anciens combattants et le logo de l’Association des Vétérans Autochtones du Québec (AVAQ) y figure.

L’inauguration, suivie de la cérémonie du jour du Souvenir, a rassemblé plusieurs dignitaires, dont Paul Germain, maire de Prévost, Rhéal Fortin, député bloquiste et trois représentants de l’AVAQ.

Plusieurs membres du Royal 22ᵉ Régiment ont assisté à la cérémonie (Photo : Étienne Robidoux)

Jour du Souvenir

Le cénotaphe représente une soldate, un soldat et un vétéran. « En l’honneur de tous ceux qui ont servi », peut-on y lire. Photo : Étienne Robidoux

 

Des membres du Royal 22ᵉ Régiment (R22ᵉR) étaient également présents, des sections Casa-Berardi (Montréal, Laval et Lanaudière) et de Vimy 1917 (Laurentides).

Reconnaissance des Autochtones

L’inauguration a débuté par une cérémonie traditionnelle de purification par deux membres de l’AVAQ, dont le logo a été gravé sur l’une des deux pierres. Une bénédiction d’un prêtre catholique a suivi.

Selon les organisateurs, il s’agirait de l’un des tout premiers monuments au pays à souligner l’implication autochtone dans les Forces armées canadiennes.

Francine Beaudry, présidente de l’AVAQ et caporale à la retraite, s’est dite touchée par cette reconnaissance. « C’est un honneur magnifique d’avoir notre logo sur un cénotaphe. On ne peut plus dire que les Autochtones sont oubliés. C’est de l’or à nos cœurs », a dit la dame d’origine micmaque, visiblement émue.

Sylvain Arbour et Francine Beaudry, membres de l’AVAQ, ont procédé à la purification du cénotaphe (photo : Étienne Robidoux).

Jour du Souvenir

Le logo de l’AVAQ a été gravé sur l’une des deux pierres pour souligner la présence autochtone au sein des Forces armées canadiennes (photo : Étienne Robidoux).

Un prêtre a béni le monument, qui se trouve à l’entrée de la réserve Alfred-Kelly (photo : Étienne Robidoux).

 

Plus de 2 500 personnes autochtones font partie de l’armée canadienne.

Mot des dignitaires

Paul Germain, maire de Prévost, a lu un poème qu’il a composé pour rendre hommage aux vétérans. « Respect aux jeunes esprits éteints / Qui jamais ne deviendront des anciens / N’oublie pas ces combattants de l’ombre / Luttant du crépuscule à la pénombre », a récité le maire, dans un extrait.

« On a besoin des Forces armées pour vivre la vie qu’on a et je leur en serai éternellement reconnaissant », a dit le député bloquiste Rhéal Fortin. Dans son discours, il a repris les mots inscrits au dos de l’uniforme de Mme Beaudry, « Pour ne jamais oublier qui nous sommes », afin d’inviter le peuple québécois à s’unir.

Aldo Gauthier, vice-commandant du district 12 de la Légion royale canadienne, a livré un discours émotif dans lequel il a souligné le confort que sacrifient les soldats dans leur quotidien.

Pour Edith Miclette, relationniste de presse des médias du R22ᵉR, le cénotaphe est une noble façon de se souvenir des combattants qui sont tombés au combat.

Park Gyeong-Won était la représentante de la Corée. Elle a déposé l’une des neuf couronnes au pied du monument.

Paul Germain, maire de Prévost, a lu un poème qu’il a composé pour rendre hommage aux vétérans (photo : Étienne Robidoux)

Le député bloquiste Rhéal Fortin a pris la parole pour souligner le rôle essentiel des Forces armées (photo : Étienne Robidoux).

L’initiative d’un citoyen

Yvon Blondin, citoyen de Prévost, a effectué des démarches durant quatre ans auprès de la ville pour ériger le cénotaphe. M. Blondin s’est dit ému d’assister à l’inauguration. « C’est au carrefour de l’activité des citoyens de Prévost », dit-il, ravi de l’emplacement de l’objet commémoratif.

À l’époque où il y avait une légion à Shawbridge, dans les années 1980, un monument existait sur la rue Shaw. On a perdu sa trace depuis.

Le cénotaphe a été réalisé par l’entreprise Granite Lacroix. Les motifs ont été gravés à la pointe sèche dans la pierre, c’est-à-dire avec une aiguille injectant des pigments. Le projet a coûté près de 9 000 $ et a été financé par des dons privés. La Ville s’est chargée de fournir le terrain et la fondation en béton.

Aldo Gauthier, vice-commandant du district 12 de la Légion royale canadienne, a livré un touchant discours (photo : Étienne Robidoux).

C’est grâce aux démarches d’Yvon Blondin que le cénotaphe a pu voir le jour (photo : Étienne Robidoux).

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