Les citoyens et l’AMT iront en médiation
Par david-richer
Train de banlieue à Saint-Jérôme
Les citoyens excédés par le bruit provenant du garage des trains de la ligne Saint-Jérôme/Montréal ont finalement obtenu la participation de l’Agence métropolitaine de transport (AMT) à un processus de médiation, sous l’égide de l’Office des transports du Canada.
Rappel des faits
Dans un reportage de l’émission La Facture, diffusé par Radio-Canada en décembre dernier, certains résidents du secteur Saint-Antoine, à Saint-Jérôme, disaient souffrir d’inconvénients majeurs causés par le bruit intense du démarrage des locomotives la nuit, les vibrations de basses fréquences, l’odeur persistante de diesel et les dommages causés sur des propriétés lors de la construction des installations.
À l’aube de la médiation, les résidents exigent l’installation rapide de mesures d’atténuation adéquates et souhaitent notamment une compensation pour les dommages subis.
Afin d’assurer un suivi des plaintes, ils demandent également que soit mis sur pied un comité consultatif tripartite (AMT/Ville/résidents) avec des réunions régulières ainsi que des processus transparents et connus de tous.
Absence de mesures
Le député fédéral de Rivière-du-Nord, Pierre Dionne-Labelle, qui accompagne la démarche des citoyens, souhaite que les deux parties en arrivent à une entente. «Malgré trois refus formels de l’AMT de discuter de mesures de nature à satisfaire la quiétude des citoyens, ceux-ci ont réitéré leur bonne foi en donnant une chance à la
médiation, plutôt qu’en déposant immédiatement une plainte formelle à l’Office des transports, qui est un tribunal quasi-judiciaire. Souhaitons maintenant que la médiation porte fruits», soutient-il.
M. Dionne-Labelle s’interroge sur l’absence de zone tampon de 300 mètres entre les résidences et les nouvelles installations du train, ainsi que le non-respect de la norme sur le bruit de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
D’ailleurs, la Direction de la santé publique des Laurentides a posé de sérieux doutes sur les études réalisées par les promoteurs en ce qui con-cerne l’impact de la gare de nuit sur la qualité de vie des citoyens touchés.
Selon le député néo-démocrate, «les citoyens souhaitent simplement pouvoir dormir librement dans des conditions normales, s’assurant ainsi d’une saine qualité de vie comme tout citoyen a droit».