L’incroyable parcours de Victoria Bond
Par Journal Accès
Toutes et tous à nos mâts Totems
Françoise Le Guen
L’artiste professionnelle en arts multidisciplinaires participatifs et interactifs de Piedmont, Victoria Bond, est arrivée au Québec il y a 10 ans avec pour seul bagage une valise plus la ferme détermination de créer différemment et d’explorer de nouvelles voies.
Aujourd’hui, elle a su faire sa place dans le milieu de l’art participatif, comme en témoigne son prochain événement, Toutes et tous à nos mâts Totems, qui se tiendra le 21 juin à Sainte-Adèle.
« Il a fallu que je brise avec mon passé et avec la France et que je vienne au Québec. C’est là que je me suis débarrassée de toutes mes barrières, de tous mes liens et mes chaînes, nous raconte-t-elle. J’ai tout vendu, je suis partie avec une valise et je me suis dit: maintenant, c’est ton tour!» Son souhait: monter des projets, vulgariser l’art et le communiquer à tout le monde.
Observer
Victoria Bond crée depuis longtemps autant en écriture qu’en peinture. «Quand j’étais adolescente, j’avais une facilité de compréhension et d’analyse d’une technique ou d’une toile. C’était facile. Ma famille me disait: vas-y, fais-le, puisque c’est si facile pour toi!»
Dans la vingtaine, attachée de presse en Europe, elle a eu la chance de côtoyer des artistes et leurs œuvres lors de grandes expositions.
« J’observais beaucoup. J’entendais des réflexions et des critiques de gens et je me disais que ça n’avait pas de sens d’attendre un client qui passe et les faveurs d’un admirateur. Il fallait que je trouve une autre façon de faire.»
Victoria Bond continue alors de peindre, en plus de son travail. «À un moment donné, il a fallu que je casse tout!» C’est alors qu’elle est partie en quittant tout.
Puis, tout s’enchaîne. Un matin, elle se réveille avec l’idée précise de ce qu’elle devait faire. « J’avais tout cadré dans ma tête et c’est comme ça que j’ai commencé à travailler à Montréal avec les enfants, sur des toiles collectives. Ensuite, je suis arrivée à peaufiner mes idées et mes projets et travailler avec le public. »
Explorer
« Des gens m’ont poussée et je me suis trouvée! Pouvoir vulgariser, tester et explorer, c’est pour moi très important. » Ensuite s’est précisée sa perception de l’Art, soit « morceler et exploser ce grand A et que chacun en reprenne une petite parcelle, et c’est ce que l’on va faire le 21 juin. C’est un défi que je me donne. Je vais faire le maximum pour que les gens s’amusent et créent en même temps. Que l’on puisse faire de nouvelles choses sur le plan artistique avec l’apport de chacun! »
Cette dernière fournira des morceaux de bois qu’elle a trouvés au bord de la rivière et dans la forêt. « Les gens vont décorer ces mâts pour fêter la journée nationale des Premières Nations, la Fête de la musique et le solstice d’été. Tout se déroulera en direct, en musique, et un documentaire sera tourné durant l’après-midi par la réalisatrice laurentienne Nicole Deschamps. »
L’événement se tient à l’esplanade de la Place des citoyens de Sainte-Adèle entre midi et le coucher du soleil. Notez que Victoria Bond est récipiendaire d’un Fonds culture et patrimoine 2018, remis par la MRC des Pays-d’en-Haut. Elle a aussi réalisé d’autres projets dans la région.